Nous sommes en pleine conférence, le wali de Bouira,
dans ses arguments, est allé jusqu’à en vouloir à la presse d’avoir trop
médiatisé cette histoire de maladie mystérieuse qui s'avérera par la
suite être du choléra mais à un stade, comme le souligneront les
représentants du ministère de la Santé, de la Population et de la
Réforme hospitalière, isolé.
Le wali, Limani Mustapha, en veut à la presse et aux réseaux sociaux et dira que la psychose est dans nos têtes pas chez les citoyens. A ce moment-là, dans la salle, notre confrère d’El Khabar, qui réside à Aïn-Bessem, lui rappellera une anecdote. Il venait de la vivre en personne ces derniers jours sur une plage. Notre confrère était en compagnie de ses enfants sur une plage et en discutant avec un autre père de famille installé à côté lui, il lui apprendra qu’il était de Aïn-Bessem. «Moins de cinq minutes plus tard, le monsieur rappelle ses petits et quitte les lieux.» Cette histoire, qui n’est pas pour rire, confirme le degré d’appréhension chez les citoyens et surtout l’effet ravageur de cette épidémie, très mal gérée par les pouvoirs publics, dans la société. Dimanche, nous nous sommes déplacés vers cette région. Nous avons sillonné les trois communes de Aïn-Bessem, Bir-Ghbalou et Raouraoua. A première vue, tout semblait normal : les enfants jouaient au ballon, les jeunes discutaient sur les terrasses de cafés, et les commerces sont ouverts avec fruits et légumes sur les étals. Mais, ce que le commun des citoyens ne pouvait pas vérifier est cette méfiance que les pères de famille observent quand il s’agit de s’approvisionner ou de faire leurs emplettes. Achète-t-on les légumes et les fruits depuis les marchés de la région ou évite-t-on les achats ? Difficile de le vérifier. Mais, ce qui est sûr, c’est que le nombre de vendeurs le long de la RN8, entre Bir-Ghbalou et Raouraoua et la RN18 entre Aïn-Bessem et Bir-Ghbalou, a terriblement chuté ces derniers jours. Cela est largement vérifié : rares sont les passagers qui s’arrêtent dans les lieux pour acheter quoi que ce soit. Les citoyens, peu ou mal informés, communication défaillante des pouvoirs publics aidant, la région ou le triangle Aïn-Bessem-Bir Ghbalou-Raouraoua est vu aujourd'hui, tant depuis Bouira que des autres régions du pays, comme un triangle à éviter au maximum. En attendant des jours meilleurs …
Y. Y.
Le wali, Limani Mustapha, en veut à la presse et aux réseaux sociaux et dira que la psychose est dans nos têtes pas chez les citoyens. A ce moment-là, dans la salle, notre confrère d’El Khabar, qui réside à Aïn-Bessem, lui rappellera une anecdote. Il venait de la vivre en personne ces derniers jours sur une plage. Notre confrère était en compagnie de ses enfants sur une plage et en discutant avec un autre père de famille installé à côté lui, il lui apprendra qu’il était de Aïn-Bessem. «Moins de cinq minutes plus tard, le monsieur rappelle ses petits et quitte les lieux.» Cette histoire, qui n’est pas pour rire, confirme le degré d’appréhension chez les citoyens et surtout l’effet ravageur de cette épidémie, très mal gérée par les pouvoirs publics, dans la société. Dimanche, nous nous sommes déplacés vers cette région. Nous avons sillonné les trois communes de Aïn-Bessem, Bir-Ghbalou et Raouraoua. A première vue, tout semblait normal : les enfants jouaient au ballon, les jeunes discutaient sur les terrasses de cafés, et les commerces sont ouverts avec fruits et légumes sur les étals. Mais, ce que le commun des citoyens ne pouvait pas vérifier est cette méfiance que les pères de famille observent quand il s’agit de s’approvisionner ou de faire leurs emplettes. Achète-t-on les légumes et les fruits depuis les marchés de la région ou évite-t-on les achats ? Difficile de le vérifier. Mais, ce qui est sûr, c’est que le nombre de vendeurs le long de la RN8, entre Bir-Ghbalou et Raouraoua et la RN18 entre Aïn-Bessem et Bir-Ghbalou, a terriblement chuté ces derniers jours. Cela est largement vérifié : rares sont les passagers qui s’arrêtent dans les lieux pour acheter quoi que ce soit. Les citoyens, peu ou mal informés, communication défaillante des pouvoirs publics aidant, la région ou le triangle Aïn-Bessem-Bir Ghbalou-Raouraoua est vu aujourd'hui, tant depuis Bouira que des autres régions du pays, comme un triangle à éviter au maximum. En attendant des jours meilleurs …
Y. Y.
