Le procès en appel de Ali Ghediri se déroulera finalement aujourd’hui à la cour d’Alger, a annoncé hier mercredi son comité de soutien.
Initialement programmée pour le 26 janvier, la comparution de l’ancien candidat à la présidentielle de 2019 a été reportée de vingt-quatre heures en raison de la grève des avocats. Le gel des activités de cette corporation a entraîné une paralysie importante des activités dans plusieurs tribunaux du pays. Mardi, l’Union nationale des avocats (UNA) a toutefois annoncé la reprise du travail à compter de ce jeudi. Le procès en appel de Ali Ghediri est très attendu, son comité de soutien et ses avocats espèrent un allègement de la peine à laquelle il avait été condamné en septembre dernier. Après une longue journée de procès au tribunal criminel de Dar-el-Beïda, il avait été condamné à quatre années de prison ferme pour «participation en temps de paix à une entreprise visant à fragiliser le moral de l'Armée nationale populaire (ANP)».
Le procureur de la République avait, quant à lui, requis sept ans de prison. Dans ses réponses au tribunal, le mis en cause avait tenu à préciser que cette accusation était née d’une interview accordée à un quotidien national ou il évoquait la possibilité «d’annuler la présidentielle de 2019 si celle-ci était porteuse de danger».
Ses avocats n’ont, eux, jamais cessé de plaider en faveur d’un acquittement. Ils considèrent que la charge retenue contre leur client est «infondée», mettant en avance «son patriotisme et son sens élevé des responsabilités au service du pays et de l’ANP».
A. C.
