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Invité de «LSA direct» Baâdji veut la part du lion


Sans aller jusqu’à l’«exiger» ouvertement, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale veut la part du lion dans le futur gouvernement issu des élections législatives anticipées du 12 juin dernier, dont, pourquoi pas, la coordination de cet exécutif.
M. Kebci-Alger (Le Soir)- Abou el Fadhl Baâdji dit, en effet, attendre du président de la République, «l’application de la Constitution» et le respect de la volonté populaire, soit le respect de la majorité issue des élections législatives anticipées d’il y a deux semaines. Invité, jeudi, de «LSA Direct», le patron du FLN affirme que le chef de l’Etat «ne puisse agir autrement». «J’attends du Président l’application de la Constitution, soit le respect de la majorité issue des élections. Le Président s’est engagé, lors de sa visite au siège de l’Autorité nationale indépendante des élections, au respect du choix du peuple. Et, vu les résultats de ces élections, je ne pense pas que le Président fasse autrement que le respect de la souveraineté du peuple, a affirmé Baâdji. Sans aller jusqu’à «exiger» la coordination du gouvernement, le secrétaire général du FLN a parlé «d’alliances avec deux ou trois partis» pour, selon lui, «constituer une majorité présidentielle». Et de faire part de contacts avec des partis, en concertation avec le Président» maintenant que le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats définitifs des dernières législatives anticipées. Expliquant, cette démarche, Baâdji soutient que «notre programme est proche de celui du Président qui est du courant nationaliste».
A propos justement des résultats engrangés par le vieux front du pouvoir à l’issue du scrutin du 12 juin dernier, le secrétaire général du FLN affirme, sur un ton serein, qu’il était «convaincu que le parti allait être le premier à l’occasion de ces élections». «Je connais le mal du parti et j’ai le remède. J’ai lancé, en mai 2020, ma feuille de route basée sur l’injection de cadres et des jeunes intègres au niveau des structures de base du parti, kasmas et mouhafadhas entre autres. Il fallait également donner de l’espoir en opérant un changement dans le discours, l’exercice de la politique», déclare-t-il. Pour lui, la solution était toute simple : «Choisir des candidats propres, compétents et ayant de bonnes relations. Un changement que les gens ont perçu dans le parti».
Et à Baâdji de rappeler sa mésaventure du temps du règne, notamment de Djamel Ould-Abbès à la tête du parti. «J’étais cadre du FLN et j’ai clairement signifié ma désapprobation de la gestion du parti à cette époque-là. Le parti était géré loin de ses statuts et de son règlement intérieur. Des militants engagés qui activent à la base et qui ne trouvent pas de place lors des élections au profit d’étrangers au parti à force de pratiques immorales», dit-il, non sans rappeler également que «les militants savaient que j’étais victime, propre et honnête», et d’avoir «gelé mes activités au sein du bureau politique pour exprimer ma désapprobation de l’injustice lors des élections locales de novembre 2017».

Les Algériens ne sont pas contre le FLN
Un constat qui fait dire au secrétaire général du FLN que «les Algériens sortis le 22 février 2019 n’étaient pas contre le FLN, mais contre des gens du FLN». Et de déduire que la solution était toute indiquée, soit de «débarrasser le FLN de ces gens. Ce que je fais depuis mai 2020».
Une démarche et une feuille de route qui n’ont pas tardé à donner leurs fruits avec la première place arrachée à l’issue des dernières législatives anticipées. Une «résurrection» qui n’a pas été pour plaire au sein même du FLN, de l’aveu de son premier responsable qui parle de près de 95% d’élus du parti qui ont travaillé contre. D’où, explique-t-il, leur «réveil» ces derniers jours, eux qui prévoient de tenir un conclave ce samedi à Blida. «Ce Tahar Kais n’est plus militant du parti duquel il a été radié pour faute grave. Il s’est présenté à titre de candidat indépendant et a échoué», dit Baâdji comme pour cerner le «profil» de ces détracteurs dont la résurrection du parti à l’occasion de ces élections «contrariait leur perspective de voir le front essuyer un échec avec seulement une quarantaine de sièges».
A propos du taux très faible de participation à ces élections, le secrétaire général du FLN affirme que «même avec la participation des partis qui ont boycotté ces élections, le FFS, le RCD et le PT, notamment, cela n’aurait pas changé grand-chose puisque le taux n’aurait pas dépassé les 28%», le même que celui enregistré en France à l’occasion des dernières élections régionales.

«Il y a un problème politique profond»
Cela dit, Baâdji explique cette abstention record par un «contexte sanitaire qui a grandement influé sur la situation économique et sociale du pays. Aussi, depuis le début du Hirak, la stabilité politique et sécuritaire du pays était la priorité. Ce qui a fait que le gouvernement n’a pas eu la partie facile.
Les projets à l’arrêt, le développement en régression», ajoute-t-il, avouant, au final, qu’il y a un «problème politique profond». Pour lui, «le pays a pris le bon chemin pour la démocratie et ces élections constituent le premier pas même s’il y avait quelques insuffisances. La démocratie suppose du sacrifice, de l’effort car il y a des forces qui veulent le retour des anciennes énergies», explique-t-il encore, non sans estimer que le peuple qui n’a pas voté «doit prendre ses responsabilités».
Concernant l’intrusion spectaculaire des députés indépendants, le secrétaire général du FLN affirme que ces candidats «n’ont pas de programme unifié». D’où, selon lui, «la difficulté pour eux de constituer un groupe de cette ampleur». Faisant part de contacts déjà entrepris par certains de ces députés indépendants à l’effet de rejoindre le parti, Baâdji dit, cependant, «fermer la porte devant ceux qui ont quitté le parti. Le va-et-vient, c’est terminé», faisant part, par ailleurs, «de demandes d’adhésion par milliers, notamment de jeunes, suite aux résultats enregistrés lors de ces élections».

«La nature a horreur du vide»
Et le taux d’abstention enregistré à l’occasion de ces législatives anticipées a été plus significatif en Kabylie qui n’a pas voté ou presque pas voté. «Les meilleurs militants sont de la région, ils ont la doctrine du FLN en face de grandes forces politiques locales», affirme Baâdji qui fait part de partis qui «nous ont sollicités pour les pourvoir en candidats» dans cette région.
Des militants qui, poursuit-il, ont eu l’intelligence de «voter très tôt avant la fermeture des centres de vote» et contourner quelque peu «la pression et l’empêchement» sans lesquelles «les gens auraient voté par milliers».

«Pour un nouveau projet de société»
Tout comme bien de régions du pays, la Kabylie, affirme le patron du FLN, a été «délaissée durant le règne de Bouteflika», créant, de ce fait, un «vide profitant à d’autres forces dont le MAK et des parties étrangères qui terrorisent les gens». Pour lui, le problème, ou plus exactement, la spécificité de la Kabylie ne peut trouver de solution que dans le cadre «d’un nouveau projet de société». Avec, ajoute-t-il, «un travail collectif qui englobe tous les secteurs», non sans s’en prendre aux chefs de parti, qui «stigmatisent cette région qui nous est très chère».
Estimant que le problème est dans «la ressource humaine», le secrétaire général du FLN invite à faire «l’économie des atteintes aux figures de notre pays, des discours régionalistes, voire racistes». «Nous devons nous inscrire dans le long terme. Le Président est venu pour travailler et réussir», conclut-il.
Sur un autre plan, le SG du FLN prévoit la participation des partis ayant tourné le dos aux récentes législatives anticipées aux prochaines élections locales anticipées, notamment le FFS.
A propos de la question des détenus d’opinion, Baâdji, sans avouer clairement leur existence, affirme qu’il faudra se fier à leurs dossiers pour voir le cas de chacun d’eux. Pour lui, la «politique du fait accompli ne nous mènera pas loin», estimant que «nous devons nous retrouver pour un dialogue. Le peuple ne doit pas rester dans la rue».
Et de promettre que les députés du parti feront tout pour «conforter les libertés et l’Etat fort», lui (parti) qui se dit convaincu qu’il «n’y a pas de stabilité sans les droits de l’Homme».
A ceux qui réclament la remise du front au musée, le secrétaire général du FLN affirme que «le peuple leur a répondu», non sans s’interroger sur le lien de cette réclame avec le fait que «la France officielle ne veut pas que le FLN demeure au pouvoir».
M. K.

 

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