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Affaire du décès d’une jeune médecin enceinte Benbouzid promet de sévères sanctions

Grande émotion et colère au sein des équipes médicales. Le décès d’une jeune médecin, enceinte de huit mois suite à sa contamination au Covid-19, suscite beaucoup d’interrogations. En dépit de sa grossesse, elle exerçait toujours au niveau des urgences. Le décret exécutif 20-69 stipule pourtant clairement que sont considérés prioritaires au congé exceptionnel, les femmes enceintes. Le ministère de la Santé ouvre une enquête et promet de sévères sanctions.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Drame dans la wilaya de Sétif. Enceinte de huit mois et maman d’une petite fille de moins de trois ans, le Dr Boudissa est décédée après avoir contracté le coronavirus. Elle exerçait au niveau du service des urgences de l’Établissement public hospitalier de Ras-el-Oued situé à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Sétif. Son décès suscite un grand émoi au sein du corps médical qui a déjà payé un lourd tribut depuis le début de l’épidémie.
La perte du Dr Boudissa pose surtout avec insistance une question : pourquoi n’avait-elle pas pu bénéficier d’un congé au regard de son état ? Sa hiérarchie a-t-elle refusé de lui accorder un congé exceptionnel ? Le directeur de l’établissement hospitalier de Ras-el-Oued a tenté une explication à travers un post sur les réseaux sociaux. Il assure que c’est sur la demande de la défunte qu’elle avait été affectée au service des urgences chirurgicales, affirmant que l’administration lui avait déjà proposé de l’affecter au service de pédiatrie ou de néonatologie et qu’elle travaillait selon un système de permanence avec deux jours de travail et deux jours de repos, au regard de l’éloignement de son domicile.
Le directeur de l’EPH ne répond pas à une question fondamentale : pourquoi un médecin enceinte de huit mois a-t-elle continué à exécrer alors que les instructions du ministère de la Santé ne souffrent aucune ambiguïté ? S’il n’éclaire pas l’opinion publique sur la question, il va devoir s’expliquer auprès de l’inspecteur du ministère de la Santé, dépêché sur place pour comprendre les circonstances l’ayant amené à ne pas libérer le Dr Boudissa.
Le ministre de la Santé, qui s’est déplacé hier pour présenter ses condoléances à la famille de la défunte, avait annoncé, dès vendredi soir, l’ouverture d’une enquête.
Hier, matin, l’inspecteur général était déjà au niveau de l’établissement hospitalier de Ras-el-Oued. En plus du premier responsable de la structure de santé, il a rencontré les collègues de la défunte mais également des membres de sa famille. Ces derniers affirment en effet que les demandes de mise en congé du Dr Boudissa avaient été accueillies par un refus net et catégorique de la part de sa hiérarchie.
Dans une instruction datée du 31 mars dernier relative aux mesures de protection dans le milieu de travail, le ministère de la Santé rappelait les dispositions du décret exécutif numéro 20-69 du 21 mars dernier. Si dans son article 7 , ledit décret stipulait que la mise en congé de 50% du personnel ne concernait pas « les personnels de santé quel que soit l’employeur», il laissait toutefois la latitude aux «autorités compétentes dont relèvent les personnels exclus de cette mesure d’autoriser la mise en congé exceptionnel des effectifs administratifs».
L’article 8 de ce même décret précise que «sont considérés prioritaires au congé exceptionnel, les femmes enceintes et les femmes élevant des enfants, ainsi que les personnes atteintes de maladies chroniques et celles présentant des vulnérabilités sanitaires». Pourquoi le Dr Boudissa n’a pas pu bénéficier de ces dispositions ? L’enquête en cours devra le révéler.
Le ministre de la Santé promet des sanctions affirmant que «s’il se confirme qu’elle a été forcée de travailler, le directeur de l’hôpital ainsi que le supérieur hiérarchique de la défunte feront l’objet de mesures disciplinaires».
N. I.

 

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