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Au moment où le marché du gaz s’enflamme Ça reparle du gazoduc Nigeria-Niger-Algérie

Sur la lancée d’un hiver 2020-2021 qui a requinqué la demande jusqu’à ce jour, les prix du gaz n’en finissent pas d’atteindre des hauts vertigineux. Aux États-Unis, jusqu’à il y a quelques jours, les prix ont atteint le double de ceux d'il y a un an, l'augmentation en Asie et en Europe a été encore plus importante, quatre fois pour l'Asie et cinq fois pour l'Europe. De là découle une tension sur l’offre comme le monde n’en a pas vue depuis longtemps.
Lundi, au Forum de la Chaîne 1 de la Radio nationale, le P-dg de Sonatrach faisait part de l’achèvement de l’étude technique du Trans-saharien, le grand projet de gazoduc entre le Nigeria et l’Algérie via le Niger destiné à desservir l’Europe. Il reste maintenant à savoir si les deux principaux partenaires que sont le Nigeria et l’Algérie finiront par entériner le projet et se lancer effectivement dans la réalisation de cette infrastructure longue de plus de 4 000 kilomètres pour une capacité annuelle de 30 milliards de mètres cubes. Toutefois, a laissé entendre le P-dg de Sonatrach, l’incertitude du marché du gaz impose la réflexion la plus poussée quant à la faisabilité ou non du projet. Il est, en effet, vrai que les spécificités du marché mondial du gaz exigent notamment de la part des producteurs de la prudence, comme l’illustre d’ailleurs l’exemple le plus récent : les multiples vicissitudes imposées au gazoduc russe Nord Stream 2, avant que celui-ci ne soit d’abord achevé puis autorisé, avant la fin de cette année, à entrer en exploitation.
Le P-dg de Sonatrach a donc mis en exergue, avant que l’Algérie prenne la décision de s’engager ou non dans le projet du Trans-saharien, les vicissitudes du marché du gaz qui a fait que l’on soit passé en 10 ans de 10 dollars l’unité calorique à moins d’1 dollar l’année dernière, avant que les prix ne connaissent la flambée, et c’en est une, de ces derniers mois qui a fait que sur le marché européen, jusqu’à il y a deux jours, il a dépassé les 750 dollars les 1 000 mètres cubes, après avoir ouvert à 713 dollars sur le marché de référence européen, aux Pays-Bas. L’importante baisse des réserves des principaux pays consommateurs et l’offre réduite font que les prix n’en finissent plus de monter au fur et à mesure que la saison du grand froid s’approche. Une sérieuse inquiétude que les officiels russes tentent de tempérer en plaidant la cause du gazoduc Nord Stream 2, comme le rapporte l’agence de presse multimédia Sputnik qui assure que la mise en exploitation du gazoduc, dont la construction a été achevée le 10 septembre, pourrait réduire les prix du gaz sur le marché européen, en étayant ses propos par ceux du Président Poutine qui expliquait, il y a quelques jours, que le géant russe du gaz, Gazprom, ne vend pas son GNL à un prix aussi élevé et que ses contrats à long terme prévoient un prix bien inférieur des prix consentis par contrat bien avant que la montée des prix ne prenne ces allures de flambée, comme c’est le cas en ce moment donc. Toutefois, il faut rappeler que le mois dernier, un tribunal allemand avait statué que Nord Stream 2 devra obéir à la réglementation de l'Union européenne qui sépare les propriétaires des gazoducs des fournisseurs de gaz, portant un coup dur à Gazprom, qui a demandé une dérogation aux règles de l'UE pour le controversé gazoduc.
La conjoncture est, en tous les cas, belle pour le GNL algérien même si Sonatrach connaît depuis quelques années des difficultés de production, malgré l’effort de ces derniers mois qui lui a permis, au moment même où la forte demande mondiale commençait à prendre forme, soit vers la fin 2020 et le début 2021, de renforcer ses positions enviées sur les marchés espagnol et italien grâce une hausse de la production et au renforcement de la demande des clients, comme l’expliquait le P-dg de la compagnie nationale, Toufik Hakkar, avant qu’il n’étale son satisfecit pas plus tard qu’avant-hier, lorsqu’il mettait l’avenir du projet du gazoduc entre le Nigeria et l’Algérie via le Niger entre les mains des analystes chargés de l’étude économique d’une part, avant de plaider pour que le pays pense à l’extension de son infrastructure, le port de Skikda pour être plus précis, afin de regarder en direction d’autres marchés aussi attractifs que l’européen par exemple. Ceci à l’heure où fleurissent les perspectives sur le marché mondial du gaz dont l’augmentation du prix surpasse actuellement ceux des autres matières premières, pétrole compris.
«Certains experts disent maintenant que cette montée effrénée des prix est loin d'être terminée», rapporte un financier spécialiste des questions de l’énergie, sur un site spécialisé américain. La même publication qui rapportait que les contrats à terme sur le gaz naturel s'échangeaient en hausse de 2,6%, à 5,09 dollars par million d'unités thermiques britanniques (BTU), leur prix de règlement le plus élevé depuis février 2014 sur le marché américain.
Azedine Maktour
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