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Plus de dépenses de santé et de produits d’hygiène Comment le Covid-19 a changé les habitudes de consommation

©Toufik Doudou / PPAgency
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Les impacts de la pandémie de Covid-19 ne sont plus à démontrer. Le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) s’est intéressé aux changements dans le comportement de consommation pendant le confinement. Des chercheurs ont en effet analysé les tendances en la matière. Il en ressort une réduction des dépenses alimentaires en faveur des dépenses de santé. L’achat de livres et les abonnements aux plates-formes de streaming ont également fait partie des dépenses alors que la vente en ligne a connu un essor.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La consommation n’est pas la même en temps normal qu’en temps de crise. Des chercheurs du Cread ont pu le confirmer à travers une enquête sur « les tendances de consommation en temps de pandémie Covid-19 ».
L’analyse des résultats de l’enquête a permis de constater « un comportement des familles adapté à la crise par une réduction des dépenses alimentaires en faveur des dépenses de santé » puisque, notent les rédacteurs, « si, au début de la pandémie, les familles se sont approvisionnées en anticipant une rupture des stocks des denrées alimentaires, vers le deuxième mois du confinement, elles se sont plutôt orientées vers un calcul utile de dépenses », à savoir l’achat de bavettes, des compléments alimentaires et de médicaments mais également les analyses médicales liées au Covid-19.
Les chercheurs ayant mené l’enquête rappellent que «cette étude a été lancée dans un cadre bien particulier» marqué par «un confinement, des congés exceptionnels, de la baisse de la mobilité et de la fermeture de nombre important de commerces».
Pour connaître les tendances, l’échantillon ciblé a été choisi dans plusieurs wilayas, à savoir Blida, Djelfa, Béjaïa, Sétif, Constantine avec une prédominance au niveau de la wilaya d’Alger qui totalise 32% des personnes questionnées. 50,9% des répondants sont des hommes et 49,1% sont des femmes avec une moyenne d’âge de 35 ans. La taille moyenne des familles des répondants est de cinq alors qu’en ce qui concerne le niveau d'instruction, 90% d’entre eux sont universitaires. 55,3% des répondants travaillent dans le secteur public, 14,7% sont chez le privé et 5,3% déclarent être dans le privé informel. La mobilité professionnelle durant le confinement révèle que 40% des répondants se déplaçaient pour travailler et 9,4% étaient en télétravail, alors que seulement 1,2% étaient en congé exceptionnel. La majorité des répondants sont mariés, soit 52,6% et 44,6% sont célibataires, suivis des divorcés et des veuves qui ne représentent qu’une petite part des répondants. La plus grande partie des personnes interrogées déclare avoir un revenu mensuel oscillant entre 40 000 et 60 000 DA suivis des bas revenus de 20 000 à 40 000 DA et 18,8% des répondants déclarent avoir un revenu supérieur à 100 000 DA.
À la question de savoir si leurs comportements avaient changé depuis le début de la pandémie, 51% ont répondu par oui alors que 41% des répondants déclarent que leur consommation a augmenté, contre 8% affirmant le contraire.
Pendant le confinement imposé, une grande partie des personnes questionnées déclare faire des achats une fois par semaine, soit 56,2% suivis par les achats tous les jours avec 33,5%. Les achats quotidiens ont baissé de 39% en raison de la réduction de la mobilité et de la crainte de la contamination qui a poussé un grand nombre de citoyens à réduire leurs sorties. Les résultats de l’étude démontrent qu’«au début de la pandémie, les familles se sont approvisionnées en anticipant une rupture des stocks des denrées alimentaires, vers le deuxième mois du confinement, elles se sont plutôt orientées vers un calcul utile de dépenses avec l’achat de bavettes, des compléments alimentaires et médicaments».
En effet, les personnes questionnées affirment avoir dépensé en moyenne 17 054 DA pour des «urgences médicales» qui ont concerné beaucoup plus l’achat de médicaments mais également les frais de consultations ambulatoires.
Autre résultat : «Les familles ont engagé des dépenses exceptionnelles, s’élevant en moyenne à 8016 DA, réparties entre l’achat de masques et l’achat de gel hydroalcoolique. » Les femmes ont dépensé plus que les hommes avec une moyenne de 9915,6 contre 6415,5 DA pour les hommes. Autre changement constaté : le recours à l’achat en ligne qui concerne toutes les catégories socioprofessionnelles mais reste essentiellement du ressort de la gent féminine. Pendant le confinement, les Algériens ont également beaucoup cuisiné, exprimant selon les rédacteurs de l’enquête «un nouveau rapport à soi mettant au centre la notion du bien-être » mais également motivés par un souci d’hygiène puisque 34% des personnes questionnées ont répondu vouloir à tout prix éviter l’achat de produits industrialisés.
L’enquête s’est aussi intéressée aux dépenses de loisirs et a pu démontrer que 32% des personnes interrogées ont investi dans l’achat de livres alors que le recours aux abonnements sur les plates-formes de streaming a connu une augmentation, de même que l’achat d’articles de sport, révélant ainsi «le désir du consommateur d’occuper son temps qui est totalement réorganisé avec le confinement».
N. I.
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