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Bouira Des milliers d’enseignants dans la rue pour dire non à la "supercherie du pouvoir"

La rue ne décolère pas à Bouira. Hier, c’était au tour des enseignants et des différents corps du secteur depuis le simple agent jusqu’aux directeurs des établissements en passant par les adjoints d’éducation et autres surveillants et senseurs, ainsi que les associations des parents d’élèves, à battre le pavé pour dénoncer la énième supercherie du système, à commencer par cette prolongation du 4e mandat que tout le monde dénonce et que Bouteflika a pondue en pleines manifestations à travers tout le territoire national, réclamant le départ du système.
Ainsi, hier, dès 10 heures, ils étaient des milliers de personnes à se rassembler devant le siège de la Direction de l’éducation, avant d’entamer une marche qui allait emprunter, comme cela se fait depuis le début du mouvement le 22 février, le boulevard principal Krim-Belkacem en passant par le siège de la Wilaya, avant de se terminer au niveau de l’esplanade de la Maison de la Culture Ali-Zamoum.
Tout au long de cette marche qui a duré plus de deux heures, des chants patriotiques ont été entonnés à plusieurs reprises entre l’hymne national Qassaman et autre « Min Djibalina » (De nos montagnes ), mais également les slogans du moment comme « Djazaïr horra dimocratia», «Djoumhouria, machi mamlaka» (République, pas une monarchie), «Klitou leblad, ya ssaraqin» (Vous avez pillé le pays, bande de voleurs», «Barakat, barakat, min nidham al iissabat» (ça suffit, ça suffit, du système de sectes), «La raeiss bel wakala, Ledzaïr fiha redjala» (Pas de présidence par procuration, il y a assez d’hommes en Algérie), et autre «Y en a marre de ce pouvoir», «Pouvoir assassin», «Ulac smah ulac», «Libérez l’Algérie», «Littamdid rafidhoun, Assatidha waqifoun» ( Non au prolongement, les enseignants debout pour faire face ), «Assa, azekka, al oustadh yella, yella» (Aujourd’hui, demain, l’enseignant est toujours présent), ainsi que «Non à l’abrutissement du peuple, notre mouvement est très conscient» ; alors que sur les banderoles et les centaines de pancartes, on pouvait lire entre autres «Oui pour une Assemblée constituante qui réponde aux aspirations des citoyens», «On va faire de notre rêve une réalité», «Système dégage !», «Nous ne tairons pas devant la supercherie», «La voix du peuple est au-dessus de tout», et certaines pancartes en tamazight comme « Ala i ubadu amesbatli» (Non au pouvoir dictatorial), «Ad teyli tegelid, ad tlal tagdud» (Que tombe la monarchie, que vive la République), etc.
Ainsi, pendant plus de deux heures, des milliers d’enseignantes et d’enseignants, mais aussi d’autres employés du secteur criaient à tue-tête leur refus du colmatage que le pouvoir veut présenter comme un changement. D’ailleurs, même le nouveau Premier ministre en a eu pour son grade durant cette marche historique, avec «Ni Bedoui, ni Ramtane, hatta yasqout ennidham» (Ni Bedoui, ni Ramtane, jusqu’à la chute du régime), etc. Les marcheurs, qui ont observé une minute de silence au niveau de l’esplanade de la Maison de la Culture, se sont dispersés dans le calme peu après midi.
Rappelons que pendant que les enseignants et d’autres personnels du secteur de l'éducation occupaient le rue par milliers, d’autres fonctionnaires et autres travailleurs de la Sonelgaz et ceux de l’Agence foncière de wilaya ont organisé, séparément mais sur le même itinéraire et à quelques dizaines de mètres d’intervalle, des marches pour marquer leur soutien indéfectible au mouvement populaire qui a cours depuis bientôt trois semaines, mais également rejeter les dernières propositions du Président sortant et crier haut et fort : «Système dégage !». D’ores et déjà, la marche de demain vendredi promet d’être, encore une fois, plus imposante que celle de vendredi dernier. C’est dire que ceux qui espéraient un essoufflement du mouvement pour revenir par la fenêtre après avoir quitté les lieux par la porte, se trompent encore une fois de peuple. Ils prouvent encore le fossé qui les sépare de ce peuple merveilleux qu’ils ont longtemps méprisé et qu’ils ne méritent tout simplement pas.
Une sentence résumée d’ailleurs par cet enseignant du secondaire, Yacine, qui dira que «lorsque le peuple réclame le départ du système, cela veut dire que tous ceux qui ont servi ce système un jour ou l’autre, surtout ceux qui en sont les architectes comme l’actuel Premier ministre Nourdine Bedoui, ou encore Ramtane Lamamra et surtout Lakhdar Brahimi ainsi que les partis-Etat sur lesquels ils se sont toujours basés pour se servir et asservir ce peuple, doivent savoir qu’ils n’ont aucune chance de survivre au vent du changement qui souffle sur l’Algérie.
Y. Y.

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