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Enquête sur le commerce au 1er trimestre 2018 Difficile conjoncture et incertaines perspectives

Dans la série des études et enquêtes menées depuis le début de cette année par l’Office national des statistiques (ONS), celle dédiée aux commerçants, aussi bien les détaillants que les grossistes, ne se démarque pas des précédentes au final : selon les commerçants sondés, ce n’est pas la joie !
A l’instar des autres secteurs et branches, le commerce a traversé une baisse d’activité durant le premier trimestre de cette année, la période considérée par l’enquête-sondage. Ainsi, pour les approvisionnements, la plupart des commerçants interrogés se sont plaints de la lenteur des formalités d’acquisition de marchandises et des délais d’approvisionnement qu’ils ont qualifiés de «longs».
En effet, plus de 69% des grossistes et près de 18% de détaillants enquêtés déclarent avoir enregistré des ruptures de stock de produits, les plus touchés sont ceux des machines et matériel d’équipement et les commerçants en droguerie, quincaillerie, appareils électroménagers et parfumerie qui, à l’instar de ceux du textile, se sont approvisionnés chez le privé uniquement pour 41% des grossistes et 17% des détaillants. Les résultats du sondage ont aussi révélé que 57% des détaillants et plus de 75% des grossistes se sont approvisionnés auprès du secteur public et privé à la fois, particulièrement ceux de l’agroalimentaire, des combustibles et lubrifiants et des machines et matériel d’équipement.
Autre raison de la petite mine affichée par les commerçants : les prix des produits. Ceux-ci sont jugés plus élevés selon près de 60% des grossistes et plus de 20% des détaillants. Les plus touchés sont ceux de l’agroalimentaire, de la matière première et demi-produits et ceux des machines et matériel d’équipement. 67% des grossistes et près de 64% des détaillants, notamment ceux de l’agroalimentaire, des combustibles et lubrifiants et de la matière première et demi-produits, ont affirmé qu’ils ont réussi à satisfaire les commandes en produits à plus de 50% par rapport aux besoins exprimés.
Sur le plan de la distribution, selon les commerçants sondés, la demande en produits a persisté dans la baisse au premier trimestre 2018. «Cette baisse concerne beaucoup plus les industries agroalimentaires, les détaillants en quincaillerie, droguerie, appareils électroménagers et parfumerie, ainsi que les machines et matériel d’équipement. Selon les opinions relevées par les enquêteurs de l’ONS, les prix de vente ont été jugés plus élevés par rapport au trimestre précédent, si l’on doit se fier à 58% des grossistes et 26% de détaillants, notamment ceux de la matière première et demi-produits et des machines et matériel d’équipement.
Plus de 91% des grossistes et des détaillants disposent de leurs propres moyens de transport et la majorité n’a pas rencontré des difficultés de transport durant ce trimestre, est-il relevé dans le rapport de l’enquête-sondage.
De l’état de leur trésorerie, ils ne sont en tout et pour tout que 23% des grossistes, notamment ceux de la matière première et des demi-produits, à le juger bon. Quant à 48% des grossistes et plus de 91% des détaillants enquêtés, notamment ceux de l’agroalimentaire, des lubrifiants et des machines et matériel d’équipement, la trésorerie est moyennement satisfaisante durant le premier trimestre de cette année, période durant laquelle près de 30% de grossistes et plus de 10% de détaillants ont recouru à des crédits bancaires, et généralement ils n’ont pas éprouvé de difficultés à les avoir, en tous les cas selon 63% des grossistes et 93% des commerçants au détail. Quoi qu’il en soit, pour le trimestre allant d’avril à juin, selon les commerçants sondés (533 entreprises commerciales), une baisse de leur activité était attendue et une hausse des prix était envisagée.
Azedine Maktour
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