Le directeur général de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Fourar, déclare qu’un ressortissant italien, parti de Milan le 17 février pour rejoindre Ouargla le 18 février, présentant quelques symptômes tels que la fièvre, les frissons…, a été ausculté et enregistré comme étant le premier cas atteint du coronavirus en Algérie, et a tout de suite été mis en quarantaine.
Rym Yazidi - Alger (Le Soir) - La quête du retracement du parcours de ce ressortissant est toujours en cours, afin de retrouver toutes les personnes qui ont été en contact avec le malade pour les diagnostiquer et, éventuellement, les isoler en cas de contamination.
Et pour mieux se renseigner, nous nous sommes déplacés au niveau des pharmacies pour chercher à comprendre comment les Algériens réagissent face à une telle annonce, et apparemment, cette nouvelle s’est abattue comme une foudre sur la population algérienne.
Tôt le matin, les pharmacies affirment être submergées de citoyens, qui, dans la panique, cherchent à se procurer tous les moyens de prévention nécessaires, notamment les bavettes hygiéniques et les gels hydroalcooliques. Ces derniers sont achetés par cartons, et la pression monte chez les pharmaciens, car la demande est beaucoup plus intense que l’offre, vu qu’il y a une rupture de stock concernant les bavettes hygiéniques au niveau des grossistes, une rupture probablement due aux dons énormes envoyés par le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune aux autorités chinoises, à l’occasion du rapatriement des Algériens de la ville de Wuhan.
Madame Meriem T., chargée des ventes en pharmacie, nous explique : «Ce virus est extrêmement contagieux, il se propage par voie virale. Rien que des gouttelettes de salive peuvent être la cause d’une contagion. Les bavettes hygiéniques sont les plus demandées, mais malheureusement, nous sommes à sec ! Des élèves sont venus de bon matin pour en acheter. Il semble que c’est obligatoire d’en porter dans les établissements scolaires .»
Alors que les bavettes hygiéniques ont deux sens à deux couleurs distinctes, les gens, ne sachant pas comment les mettre pour éviter d’être contaminés, monsieur Ali Touati, pharmacien, nous éclaire sur le sujet : «Le côté blanc est utilisé par le non-contaminé, tandis que le côté vert est utilisé par le malade, mais attention, il faut savoir faire la différence entre les bavettes hygiéniques et les bavettes chirurgicales, car ces dernières ont pour but d’éviter l’odeur du sang, ni plus ni moins.»
Et, apparemment, il n y a pas que les Algériens qui sont alertés par le virus, des personnes d’origine chinoise ou même indienne se présentent chez les pharmacies afin de se procurer elles aussi de quoi se protéger.
Rym Yazidi
