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Abdelaziz Djerad à partir d’Oran : «Éviter certains comportements qui pourraient nous faire revenir en arrière»

Lors de sa visite au niveau des deux Centres hospitalo-universitaire (CHU et EHU) d’Oran qui prennent en charge les malades du Covid-19, hier mardi, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, dira à l’adresse de la population au sujet de la lutte contre la propagation de ce virus que «de manière générale nous sommes optimistes mais attention, nous ne sommes pas à la fin de ce virus. Nous le maîtrisons, mais les citoyens doivent être d’une grande responsabilité pour éviter certains comportements qui pourraient nous faire revenir en arrière ».
Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Intervenant sur les ondes de la Radio d’Oran, le Premier ministre a fait savoir que dans le cadre de la maîtrise de l’évolution de cette pandémie, le gouvernement a décidé, après consultation du président de la République, de poursuivre le confinement pour une durée de 15 jours à partir du 14 mai. Le Premier ministre dira, lors de son intervention devant le personnel médical, que «cette élite a fait honneur à l’Algérie et à son peuple en cette période difficile en défendant les citoyens en combattant cette pandémie».
C’est grâce, dit-il, au travail et aux efforts du personnel de santé que l’on parviendra à nous débarrasser progressivement de ce virus. Toutefois, il ajoute : «A moyen terme, il faudrait qu’on s’organise afin de pouvoir nous lancer sur des bases justes, afin de pouvoir construire une base solide dans le secteur de la santé et ce ,à tous les niveaux.»
M. Abdelaziz Djerad dira qu’il est important «que nous apprenions des leçons de nos expériences et de nos crises, si nous voulons réformer nos systèmes de santé, d’éducation et d’économie de manière générale». Tout en insistant sur la nécessité de prendre en considération les compétences humaines notamment dans le secteur de la santé, le Premier ministre rappelle qu’il ne suffit pas d’avoir des moyens pour réussir, mais il y a également l’importance d’avoir des bases solides et un niveau de compétence élevé dans les secteurs de l’éducation et de la santé.
De son côté, M. Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a fait part de sa satisfaction concernant les efforts qui ont été consentis par le secteur de la santé tous corps confondus, face à cette pandémie dont nous ne savions rien au départ, dit-il.
«Je vous rappelle la frayeur que nous avions ressentie lorsque nous avions vu le spectre des images de l’Italie, de l’Europe avec des services de réanimation qui étaient sur-saturés, avec des milliers de malades qui étaient dans des services de réanimation, l’extrême taux de mortalité. Notre système de santé malgré le dysfonctionnement qui est réel que nous constations et qui avait montré un essoufflement lié à l’évolution de la démographie, lié à des procédures médicales, lié à beaucoup de raisons que vous connaissez très bien, a réussi, vous avez réussi, tout le corps de la santé appuyé par tous les secteurs, à éviter à notre pays le scénario italien..»
Le ministre de la Santé dira que l’Algérie en est à des chiffres « qui pourraient peut-être inquiéter le citoyen puisque le nombre de sujets positifs a augmenté ,mais vous savez qu’il est en relation avec le nombre de sites de diagnostic puisque nous étions uniquement à l’Institut Pasteur. On a étendu à Oran, à Constantine, à Ouargla et maintenant à plus de vingt sites de prélèvements. Plus il y a de sites plus vous savez qu’il y a de sujets qui portent le virus ».
Pour le ministre, ce qui est important, c’est la diminution du nombre de décès. Et grâce, dit-il, aux traitements, grâce au travail que réalisent les équipes médicales, le nombre des décès est inférieur à 10. «Je pense que le chiffre qui nous rassure le plus c’est que nous avons moins de vingt personnes en réanimation.»
M. Benbouzid considère que «grâce aux efforts de l’ensemble du personnel de la santé, nous sommes dans une situation qui est plus ou moins maîtrisée, que nous maîtrisons». Et d’ajouter : «Nous avons espoir que grâce aux mobilisations et aux efforts continus et permanents, nous allons réussir à endiguer cette épidémie. Seulement nous restons prudents parce que c’est un virus dont nous ne connaissons absolument rien. Il évolue et change de forme. »
Très solennellement, le ministre de la Santé s’est ensuite adressé au personnel de santé en l’invitant à se joindre à lui pour exhorter la population à porter les masques, estimant que le masque est absolument fondamental. «Tout a été dit autour de cette maladie et ce qui n’a absolument pas changé c’est la transmission aérienne .» Et de préciser : «Nous avons importé suffisamment de masques, ils nous coûtent cher en devises. Je préfère que ces devises soient destinées à d’autres priorités médicales que d’acheter du tissu pour lequel nous avons encore des difficultés parce que nous le ramenons de Chine. Il ne nous est pas facile d’avoir suffisamment de nombre de masques que ce que nous souhaitons importer. Je pense que nous devrions tous, au-delà des efforts que nous faisons dans les établissements et dans les hôpitaux, essayer chacun d’avoir ce discours d’exhorter les citoyens à fabriquer des masques chez eux. On est en train d’insister maintenant sur la sensibilisation de la population aux efforts que nous devrions faire tous en vue de faire porter le maximum de masques à la population pour la protéger». Le ministre de la Santé s’est, par la suite, adressé au wali d’Oran et au ministre de l’Industrie, présent lors de cette visite, afin de les exhorter « à mettre en marche notre industrie du textile, que ce soit à l’échelle nationale ou uniquement les petits ateliers. Il faut absolument que nous portions des masques tout en sachant que même si on parvient à réduire le nombre de personnes atteintes, la situation n’est pas pour autant réglée définitivement».
Lors de sa visite au niveau du Centre hospitalo-universitaire d’Oran , le Premier ministre a annoncé, pour sa part, que 7 millions de masques seront disponibles chaque semaine afin de permettre aux citoyens de les porter jusqu’à la fin de cette crise.
A. B.

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