La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la condition de la femme et son homologue de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont signé hier une convention visant l’amélioration et l’actualisation des programmes d’apprentissage des enfants aux besoins spécifiques. Une deuxième convention a été signée avec le Haut Commissariat à l’amazighité pour la traduction des programmes en langue amazighe. Ghania Eddalia a annoncé que son département a lancé des guides de prise en charge institutionnels des personnes aux besoins spécifiques.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La convention signée entre Ghania Eddalia et Tahar Hadjar vise, explique la première responsable de la solidarité nationale, à améliorer et à actualiser les programmes d’apprentissage. «Nous voulons parfaire les programmes d’apprentissage de la catégorie d’enfants en situation de handicap pris en charge par les différents centres du secteur et pour ce faire, nous voulons exploiter les projets de recherches des sociologues et psychologues à l’université», a expliqué la ministre de la Solidarité nationale.
Son département, dit-elle, a souvent eu recours à l’expertise étrangère pour la conception des programmes d’apprentissage, alors que «l’université algérienne dispose de nombreux projets de recherches non exploités et la recherche apporte une prévalue à notre secteur en matière de prise en charge».
Quant à la convention signée avec le Haut Commissariat à l’amazighité, l’intervenante a expliqué qu’elle vise à traduire les différents programmes en langue amazighe afin qu’ils soient exploités par les enfants et les acteurs qui travaillent avec cette langue.
La première responsable du secteur a annoncé, par ailleurs, le lancement de guides de prise en charge institutionnels. 18 000 guides sont déjà distribués dans les différents centres relevant du secteur de la solidarité.
Le guide est aussi téléchargeable gratuitement sur le site du ministère de la Solidarité nationale. Ce guide est destiné aussi bien aux centres de prise en charge et d’accueil, (enfants aux besoins spécifiques, femmes en situation de difficulté, personnes âgées…), qu’aux parents ayant des enfants en situation de handicap. «Il s’agit de guides spécifiques pour chaque handicap qui comportent des conseils et des recommandations scientifiques élaborés par des sociologues et des psychologues en coordination avec les ministères de la Solidarité, de l’Enseignement supérieur, de l’Education nationale et de la Formation professionnelle pour une meilleure insertion sociale d’une certaine catégorie de personnes», a expliqué le responsable du projet.
Par ailleurs, la ministre de la Solidarité a indiqué que son département compte 46 écoles pour les enfants sourds et prend en charge 3 425 enfants. 23 écoles pour les enfants non-voyants prennent en charge 1 338 enfants. 158 centres pédagogiques pour les enfants atteints de handicap mental prennent en charge 16 420 enfants. 30 centres de rééducation, 9 centres de protection de l’enfant en danger, 33 maisons d’accueil de personnes âgées accueillent 1 760 personnes et deux centres d’accueil des filles et femmes victimes de violences ou en situation de difficulté.
S. A.
