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GRAPHIE POUR LA LANGUE AMAZIGHE Hadjar n’écarte pas une «décision politique»

S’il insiste sur le fait que la question de la graphie de tamazight relevait entre autres des missions de la future académie dédiée à cette langue, Tahar Hadjar n’exclut pas le recours, le cas échéant, à l’arbitrage politique dans le choix ultime.
Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - La tant sensible question de la graphie à attribuer à la langue amazighe a été, encore une fois, au centre des débats, hier, au Conseil de la nation à l’occasion de la présentation en plénière du projet de loi organique relatif à l’Académie algérienne de la langue amazighe.
Sur les neuf interventions de sénateurs, sept ont, toutes, traité de cet aspect sans que leurs auteurs expriment ouvertement leur préférence pour les caractères arabes, mettant en avant l’histoire commune entre les deux langues sœurs, l’arabe et le tamazight.
Une «préoccupation» à laquelle le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a répondu en réitérant ce qu’il a de tout temps soutenu, à savoir que la question relevait des prérogatives des membres de la future académie dont le recueil du corpus national de la langue amazighe dans toutes ses variétés linguistiques, l’établissement d’une normalisation de la langue amazighe à tous les niveaux de description et d'analyse linguistiques, l’élaboration des listes néologiques et des lexiques spécialisés en privilégiant la convergence. Ceci, a-t-il ajouté, en sus de travaux de recherche, de participation au programme national de recherche dans son domaine de compétence, «la garantie de la précision d'interprétation et de traduction des notions et concepts dans les domaines spécialisés, d'élaborer et l’édition d’un dictionnaire référentiel de la langue amazighe, de contribution à la conservation du patrimoine immatériel amazigh, notamment par sa numérisation et l’encouragement de toute recherche et traduction en langue amazighe».
Un «travail colossal» et un «chemin long» qui ne sont pas le propre de la langue amazighe aux «multiples variantes» puisque ce fut le même parcours emprunté par la langue arabe dont «l’établissement du patrimoine a, selon le ministre, pris près de deux siècles».
Un délai qui pourrait être beaucoup moindre concernant tamazight avec l’usage des nouveaux moyens technologiques. Affirmant que chaque langue avait sa «personnalité incarnée par son alphabet», le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a tenu à partager son avis personnel en exprimant son choix pour le tifinagh. Ceci avant de ne pas écarter le recours à l’arbitrage politique concernant le choix définitif de la graphie pour tamazight. «Peut-être que cela relèvera d’une décision politique», a-t-il dit, invitant à éviter le «débat stérile» autour de cette question, un débat qui «doit être plus scientifique».
M. K.

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