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Il avait fait plus de 2 200 victimes Il y a 17 ans, le séisme de Boumerdès

Le 21 mai 2003 était un mercredi. C’était une journée paisible qui allait se terminer. Il régnait une chaleur alourdie par l’humidité. Mais en dépit de cette chaleur, les hommes commençaient à rentrer à la maison car la télévision allait diffuser la finale de Coupe d’Europe des clubs champions. Brusquement cette journée se transforma en un terrible cauchemar.
À 19 heures 44 minutes, pendant un temps qui semblait interminable, la terre commença à onduler et à pousser de terribles rugissements, les bâtisses vacillaient, la poussière envahissait l’espace, la nuit précéda le temps pour s’assombrir plus rapidement que d’habitude. Puis, ce fut un long silence. Ce silence a été suivi de cris de douleur. La Faucheuse est passée. 2 226 personnes de tous âges l’avaient accompagnée. Ce jour fut douloureux pour beaucoup de familles de la région de Boumerdès de l’est d’Alger et de l’ouest de Tizi-Ouzou.17 ans après, la douleur de la maman de Zakaria et Louiza s’est-elle calmée ? Zakaria et Louiza seraient maintenant un jeune homme et une jeune fille de 20 ans. Il y a tant de drames à se remémorer...
Le mercredi 21 mai 2003 un violent séisme a secoué la wilaya de Boumerdès et les territoires qui lui sont limitrophes. Les uns l’estimaient à 7,2 et d’autres à 6,8. L’épicentre a été localisé à 7 km au nord de Zemmouri-el-Bahri à 16 km à l’est de Boumerdès. En plus des 2 226 morts, le tremblement de terre avait laissé un lourd bilan de blessés qui se comptaient par milliers et des dizaines de milliers de familles sans abris. La facture des dégâts a été évaluée par le gouvernement de l’époque à 5 milliards de dollars. Le séisme a mis à nu la fragilité de l’État algérien malheureusement toujours persistante. L’État affaibli et désorganisé a mis beaucoup de temps pour réagir.

Solidarité et bravoure
Comme à son habitude, c’est la jeunesse algérienne qui a réagi dès les premiers instants de l’immense drame pour multiplier des actes de bravoure et sauver des vies humaines. 17 ans après, les actes de ces jeunes suscitent encore l’émotion. Cette jeunesse a été suivie par beaucoup d’officiers des services de sécurité surtout de l’Armée qui ont fait sortir leurs effectifs pour sauver des vies humaines sans attendre les ordres d’en haut. Nous nous rappelons toujours ce jeune commandant de l’ANP qui se retrouvait en un instant la seule autorité de la commune de Sidi-Daoud.
En effet, la brigade s’est totalement effondrée sur les gendarmes et leurs familles, les élus locaux ne donnaient aucun signe de vie. Sans attendre les ordres, l’officier a pris les choses en main. Il a regroupé les familles indemnes, il a organisé les opérations de sauvetage, il est allé à la recherche d’engins de travaux publics et, pour couronner une nuit héroïque, lui et ses hommes de troupes ont déjoué une tentative d’attentat à la bombe que les terroristes de l’ex-GSPC allaient commettre contre les familles sinistrées. Cette tragédie a suscité un élan de solidarité nationale incomparable sur tout le territoire.

La corruption comme système de gestion de l’urbanisme
Les savants disent que les séismes ne tuent pas mais celui de Boumerdès a laissé une longue, très longue liste de victimes. Effectivement, ce n’est pas le tremblement de terre qui a tué mais la cupidité, la corruption, le piétinement des lois et règlements sur l’urbanisme, le trafic d’influence et le trafic sur les constructions ont commis le crime. On a tenté de trouver des boucs émissaires pour les juger — l’opinion publique estime que certains méritent une condamnation pour l’ensemble de leur «œuvre».
Le procès était au final destiné à tempérer la colère du peuple et afin de l’empêcher de désigner le gouvernement coupable qui a laissé faire. Il n’a pas dressé les barrières légales et réglementaires pour protéger la sécurité de ses administrés contre la voracité des entrepreneurs qui, malheureusement, continuent à sévir.
Rappelons-le, l’«élection» présidentielle d’avril 2004 avançait à grands pas. Il faut calmer le peuple et ramener le plus grand nombre d’électeurs devant les urnes. L’astuce est toute trouvée. Transformer les milliards de pétrodollars et les milliards et milliards de dinars et distribuer, sans lésiner, à travers les paiements de démolitions de bâtisses qui n’existent que dans les papiers, régler les factures des évacuations de gravats inexistants, gonfler les factures des aménagements des sites de chalets, offrir des quotas de chalets et de logements sociaux aux élus locaux pour les vendre.
Pendant 16 ans, la même politique a été strictement exécutée.
Abachi L.

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