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Le fichier des revenus des algériens finalisé La fin des subventions directes

La fin des subventions directes est bel et bien proche. Le ministère de l’Intérieur dispose désormais d’une cartographie des revenus des citoyens permettant de définir les catégories nécessitant d’être réellement soutenues de manière directe. Il ne reste plus aux pouvoirs publics qu’à déterminer la manière dont sera désormais effectué le soutien aux plus nécessiteux. Le chef de l’État avait d’ailleurs récemment annoncé qu’une réflexion sera lancée juste après l’installation du Parlement et des assemblées locales.
Nawal Imès- Alger (Le Soir) - Longtemps considérée comme un frein à la révision de la politique des subventions, la problématique des statistiques a fini par être résolue. En effet, l’atelier chapeauté par le ministère de l’Intérieur et celui des Finances, et chargé de récolter des données sur les revenus «officiels» des Algériens, a achevé son travail. 
Le ministère de l’Intérieur dispose désormais d’un recensement des revenus «réguliers» des citoyens grâce à la collaboration de plusieurs ministères, dont celui du Travail et des Moudjahidine. Redouane Mahfoudi, directeur général de la modernisation, de la documentation et des archives au niveau du ministère de l’Intérieur, affirmait, hier, que le travail avait été finalisé, même s’il a été qualifié de difficile et que le recensement en question était déjà sur le bureau du ministre de l’Intérieur. A quoi servira-t-il ? A rediriger les subventions étatiques afin que ne puissent en bénéficier que les personnes jugées dans le besoin. En clair : plutôt que de vendre les produits actuellement subventionnés, à l’image du pain, du sucre, du lait en sachet ou de l’huile à des prix dits soutenus, c’est au prix réel que ces produits seront mis sur le marché. Ils coûteront donc logiquement plus cher pour tous, sauf que les personnes classées dans la catégorie des personnes à faible revenu recevront une aide directe, soit une somme d’argent dont le montant n’a pas encore été fixé. Avec ce système, le directeur général de la modernisation, de la documentation et des archives au niveau du ministère de l’Intérieur assure que l’Algérie pourrait économiser 50% du budget actuellement alloué aux subventions. Pour l’année en cours, l'enveloppe destinée au soutien au titre du budget 2021 avait été portée à 17 milliards de dollars. Le ministre des Finances affirmait au moment de l’élaboration de la loi de finances qu’«il n’est pas normal que les catégories aisées acquièrent les produits subventionnés au même prix que les citoyens à faible revenu. Il y a une injustice dans la répartition de ce soutien. Nous œuvrons pour que le soutien de l'État profite aux citoyens qui en ont le plus besoin». Au plus haut sommet de l’État, la décision est déjà prise : les subventions directes ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir. 
Le chef de l’État a évoqué cette perspective à l’occasion de l’entretien qu’il a accordé à un journal français, assurant que «le projet est en cours d'élaboration. J'attends l'élection des assemblées —Parlement et assemblées locales — pour entamer une réflexion nationale, notamment avec les syndicats, le Conseil national économique et social et environnemental et les élus». Abdelmadjid Tebboune a tenu, néanmoins, à réaffirmer son attachement aux principes de l’État social, assurant que «l'Algérie sera un État social ad vitam æternam, parce que c'est une exigence de ceux qui se sont sacrifiés pour ce pays. La déclaration du 1er Novembre 1954 préconisait la création d'un État démocratique et social. Tel était le vœu de nos martyrs». Mais, ajoutera-t-il, cela reste «un principe valable pour les classes moyennes et démunies, mais les plus riches ne doivent plus être concernés par les subventions. 
Aux premières années de l'indépendance de l'Algérie, les millionnaires se comptaient sur les doigts d'une main. Maintenant, l'Algérie compte des centaines de milliardaires». Ce n’est pas la première fois que la fin des subventions directes est annoncée sans que le projet voit réellement le jour. Il a été souvent ajourné pour des raisons liées, d’un côté, à la sensibilité du sujet, mais surtout à la volonté des gouvernements qui se sont succédé à ne surtout pas mettre en péril une paix sociale souvent fragile.
N. I.

 

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