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A l’occasion de la journée mondiale de l’enfant africain La ministre de la Solidarité insiste sur le contrôle des écoles privées

Près de 5 millions d’enfants ont moins de 5 ans en Algérie. Ce qui représente un taux de 10% du nombre global d’habitants. 155 000 enfants seulement de cette tranche bénéficient de l’enseignement préscolaire, répartis sur quelque 2 553 établissements dont dispose le pays. Ce qui a été jugé très peu.
Abdelhalim Benyellès – Alger (Le Soir) - Il s’agit du constat révélé par Mme Ghania Eddalia, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition nationale, à l’occasion des travaux de préparation du «projet pédagogique unifié», consacré à l’enfant d’avant l’âge de la scolarisation, en marge de la célébration de la Journée mondiale de l’enfant africain, hier à Alger, qui coïncide avec le 16 juin de chaque année. Le constat est édifiant. Ce qui a nécessité par le passé l’apport de l’investissement privé dans ce domaine, mais dès la prochaine rentrée scolaire «des restrictions strictes seront imposées», a déclaré la ministre, qui reconnaît à l’occasion et ouvertement les carences entraînées par l’implication du privé dans ce secteur de l’enseignement préscolaire, tant sur le coût de la scolarisation que sur la qualité des programmes. Autant dire que le «projet pédagogique unifié» dont il a été question hier, et tel que préconisé par le ministère intervient comme garde-fou à même de mettre un terme aux «dérives» enregistrées ces dernières années.
En effet, face à cet état d’«anarchie» constatée dans la prise en charge de l’enfant de moins de 5 ans par l’école privée, la tutelle prévoit de mettre en place des textes législatifs afin de réguler le marché, tant «les dépassements sont innombrables», a fait remarquer la ministre. Sur le plan purement pédagogique, «il est inadmissible que des programmes importés enseignés en langue française soient appliqués en Algérie», condamne-t-elle, de même qu’elle cite aussi «les manuels qui ne répondent pas aux priorités du ministère de l’Education nationale», tout en explicitant que les livres disponibles sur le marché national ne prennent pas en charge les valeurs nationales dont l’arabité et l’amazighité. Et c’est dans ce contexte qu’elle détaille le rôle qui incombe à la commission mise en place hier afin de mettre en œuvre un «projet pédagogique unifié». Il s’agira d’un programme d’enseignement unique dispensé au niveau des écoles tant publiques que privées, avec «des inspecteurs qui veilleront à son application programmée à partir de la rentrée sociale 2019-2020», a dit la ministre. Dans le domaine de la tarification adoptée par ces écoles privées, la ministre reconnaît le coût exorbitant adopté jusque-là, cependant elle préconise la multiplication des investisseurs ainsi que l’apport des associations, ce qui contribuerait à alléger la contrainte qui pèse sur la bourse des parents, précise-t-elle.
Revenant à la qualité des programmes préconisés par le ministère de la Solidarité au profit de l’enfant de moins de 5 ans, l’Etat vise la formation du citoyen algérien de demain épris de toutes les valeurs nationales de l’égalité, de la lutte contre la pauvreté et la ségrégation, bref un enfant qui grandit dans un monde de prospérité, conformément aux valeurs nationales, citant, à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfant africain, la solidarité de l’Algérie avec les peuples sahraoui et palestinien, a clôturé la ministre de la Solidarité.
A. B.

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