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Bouira La population encore et toujours

«Système dégage, dégage !», «Yetnahaw gaâ» (Ils partiront tous), «Bensalah dégage», «Bedoui dégage», «Bouchareb dégage !», ce sont les principaux slogans entonnés durant ce 9e vendredi du mouvement.
Un mouvement qui ne semble pas s’essouffler au vu de la grande mobilisation toujours intacte constatée hier dans les rues de la vile de Bouira où les dizaines de milliers de familles se sont donné rendez-vous après la prière du vendredi pour arpenter les principales artères de la ville et scander tous, et en chœur «Dégagez, dégagez».
Un slogan qui revenait à plusieurs reprises au niveau de chaque carré qui défile. Cependant, et c’est parce que la journée d'hier a coïncidé avec une date phare de la reconnaissance de l’identité amazighe du peuple algérien, et c’est parce que cette lutte plonge ses racines bien au-delà de la Révolution de novembre 1954, c’est parce que cette lutte postindépendance a été parsemée d’embûches et de sacrifices, avec comme point d’orgue le printemps noir 2001 qui a été marqué par l’assassinat de plusieurs dizaines de citoyens aux mains nues par les gendarmes, la marche d’hier était très marquée par cet événement puisque des dizaines de milliers de jeunes et des militants de la première heure dans la revendication amazighe , étaient visibles et ont tenu à marquer l’événement avec ces centaines pour ne pas dire ces milliers d’emblèmes aux couleurs amazighes, déployés souvent par des jeunes et des enfants, en même temps que leurs parents ou leurs mamans, flanqués eux le plus souvent par des drapeaux aux couleurs nationales, comme pour rappeler aux tenants de la discussion, que la population de la Kabylie tient beaucoup à son identité amazighe mais aussi à son Algérie qu’elle veut une et indivisible.
Et comme chaque vendredi, nous avons été frappés par certaines pancartes qui en disent long sur le génie du peuple algérien dans toutes ses composantes et aux quatre coins du pays, comme ces banderoles écrites généralement en arabe algérien comme «Yak maranach dharbin Nnah, terrahlou gaâ» (Ne croyez pas que nous avons cédé : vous allez partir tous), «Un jour, la liberté reviendra au peuple. Même si la nuit semble longue, le soleil finira toujours par jaillir», «Police partout, justice nulle part», mais aussi et surtout cette grande banderole écrite en arabe et sur laquelle on pouvait lire à peu près ceci : «Aujourd’hui, nous organisons des marches pacifiques, demain nous allons bâtir un Etat fort et ensemble, nous réécrirons l’histoire vraie, à la hauteur de ce peuple et loin de toute falsification».
Rappelons que comme tous les vendredis, les centaines de milliers de marcheurs étaient, plus de trois heures après le démarrage des premiers carrés, aux environs de 13 h 30 minutes, dans les principales artères à scander et à demander le départ de tous les symboles du système actuel. Tous sans exception. Y compris les partis qui les ont enfantés et bercés, principalement le FLN et le RND.
Les décideurs entendront-ils le cri de ce peuple pacifique et qui ne demande qu'à vivre dignement et avec fierté dans son propre pays ? Les jours à venir nous édifieront.
Cela dit, alors que toutes les festivités du 20 avril initialement prévues par les autorités ont été annulées, ce samedi, une marche à la mémoire des martyrs de tamazight et de la démocratie, est prévue à Bouira. Des centaines de militants de la première heure du mouvement culturel berbère, à l’échelle locale et même nationale, ont voulu que les marches de ce 20 avril 2019, soient dédiées à la mémoire de tous ces martyrs depuis ceux de 1949 qui ont vécu la crise berbériste, jusqu’aux 128 martyrs du printemps noir 2001, en passant par ceux d’avril 1980, comme Kamel Amzal, puis Mouloud Mammeri, Tahar Djaout, et bien entendu, le chantre de l’amazighité et de la chanson engagée, Matoub Lounès.
Y. Y.

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