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Ali Benflis dénonce la campagne pour le 5e mandat et affirme : «La seule préoccupation du pouvoir est le maintien du statu quo jusqu’en 2019»

Le parti de l’ancien chef du gouvernement, Ali Benflis, Talaie El Hourriyet, dresse, comme à l’accoutumée, un véritable réquisitoire contre ce qu’il appelle, invariablement, «le pouvoir politique en place», c'est-à-dire Abdelaziz Bouteflika. Il ne déroge pas à la règle, en effet, et rendait public, hier samedi, un communiqué tout entièrement dédié au «bilan de ce «pouvoir politique en place». C’était à l’issue de la réunion mensuelle du bureau politique du parti.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - D’emblée, le parti estimera que le contexte général prévalant dans le pays «est marqué par une opacité politique, un marasme économique et une rentrée sociale morose tant le malaise est profond».
Le communiqué de l’ancien chef du gouvernement entrera vite dans le vif du sujet lorsque, au plan politique, il évoquera la campagne en cours pour un cinquième mandat pour Bouteflika. On y lit , ainsi que « Le bureau politique (du parti Ndlr) s’indigne de l’agitation des clientèles du pouvoir et d’institutions officielles , dans la perspective de l’échéance 2019, en utilisant les moyens de l’Etat et en violation flagrante de la législation régissant les processus électoraux, qui pollue le champ politique, ajoute à la confusion, et masque la gravité de la crise globale dans laquelle s’enfonce notre pays».
A seulement sept mois de ce rendez-vous électoral, le pouvoir est, en effet, totalement obnubilé par cette présidentielle. Tout, absolument, se fait ou ne se fait pas, en fonction de cette échéance. Ainsi, et en parallèle à la campagne électorale proprement dite, le parti de Benflis notera que «l’opposition subit, elle, le harcèlement systématique du pouvoir politique et le verrouillage du champ politique et médiatique pour étouffer toute expression qui viendrait perturber la marche vers le maintien du statu quo qui assure la pérennité du régime politique en place au mépris de la volonté populaire».
Le communiqué citera, à titre d’exemple, «le recours des autorités à des moyens et méthodes peu honorables pour empêcher le rassemblement pacifique que se proposait d’organiser le mouvement Mouatana le samedi 8 septembre à Constantine (…) L’attitude du pouvoir politique donne la preuve que dans la réalité, l’état d’urgence est encore en vigueur malgré sa levée officielle (…)».
Pour le parti, «le pouvoir politique est décidé à empêcher l’opposition d’aller à la rencontre du citoyen pour lui présenter d’autres alternatives pacifiques que la démarche autoritaire du pouvoir qui charrie le risque de dérapages préjudiciables à la stabilité, à la sécurité du pays et à la cohésion de la nation».
Au plan politique, non plus, le pouvoir n’a pas été épargné par Ali Benflis. En plus de son «incapacité à enrayer la dégradation continue de la situation continue», l’ancien chef du gouvernement et candidat aux présidentielles de 2004 et 2014 accuse le pouvoir de réserver une gestion électoraliste à l’économie nationale. «Les réformes économiques et sociales aussi indispensables qu’urgentes ne sont pas à l’ordre du jour et le gouvernement ne fait rien pour engager l’économie nationale sur la voie de la diversification». Pis encore, «pour le pouvoir politique en place, la seule préoccupation est le maintien du statu quo jusqu’en 2019 quel qu’en soit le coût économique à court, moyen et long terme, pour le pays, tablant sur le recours irresponsable à la planche à billets et probablement sur une hypothétique revalorisation des cours du pétrole et un recours forcé à l’endettement extérieur après épuisement des réserves de change». La gestion des affaires publiques dans leur ensemble par l’actuel gouvernement est passée au crible par le communiqué. Il s’attardera particulièrement sur les fuites et les transferts illicites des devises, mais aussi sur la gestion de l’épidémie du choléra. «Aussi scandaleuse est la gestion chaotique de cette épidémie», accusera en effet Benflis. Il estimera, à ce propos que «le gouvernement donne l’impression de gérer une affaire courante. Le silence des plus hautes autorités du pays est affligeant». Tout cela, conclura le communiqué «de peur que la résurgence de cette maladie ne soit inscrite au passif d’un régime incapable d’assurer à la population la protection contre des maladies d’un autre temps et l’accès à des soins de qualité en cas d’épidémie».
Depuis quelques semaines, le parti de Ali Benflis multiplie les sorties publiques , d’égale virulence à l’égard du pouvoir et cela va certainement se répéter à intervalle régulier à mesure qu’approchent les présidentielles…
K. A.

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