La hache de guerre est loin d’être enterrée entre le ministère de l’Education et le Cnapeste. Le syndicat autonome n’a toujours pas digéré la gestion post-grève imposée par la tutelle. Il affirme que le différend est toujours aussi grand et reproche au ministère de l’Education de ne pas tenir ses engagements. Le Cnapeste tiendra samedi prochain une réunion de son conseil national au cours de laquelle il décidera des actions à venir.
La tension n’est toujours pas retombée dans le secteur de l’éducation en dépit du gel de la grève par le Cnapeste. Ce dernier n’écarte pas l’éventualité de mener des actions de protestation juste après les vacances de printemps. Pour quelles raisons ? Le syndicat autonome gère encore les conséquences d’une grève qui aura duré près de trois mois et qui a été arrêtée suite à des interventions dites de «haut niveau». Sa base serait-elle en désaccord avec la décision du gel ?
Le conseil national du Cnapeste avait mis près de deux journées pour rendre publique la décision du gel de la grève, signe de débats houleux et de positions pas toujours conciliables. Son porte-parole affirme que le sentiment général qui prédomine chez les enseignants est celui de l’insatisfaction et de l’impression de blocage.
Une approche que Messaoud Boudiba valide, affirmant que la tutelle ne montre pas de signes de bonne volonté. Il explique, en effet, qu’après l’arrêt de la grève, les deux parties s’étaient rencontrées à deux reprises lors de réunions marathon. Après le règlement de la situation au niveau de Blida, à l’initiative du syndicat, un autre point de discorde est apparu. Il s’articule autour de l’installation de la commission technique avec comme objectif de déterminer le taux de promotion déterminant la gestion annuelle des promotions.
Le syndicat avait proposé comme date-butoir pour la fin des travaux de ladite commission le 31 mars. La tutelle, quant à elle, a proposé la date du 31 décembre prochain. Aucun accord n’a pu être trouvé à ce sujet. Il n’en a pas fallu plus au syndicat pour conclure qu’il s’agissait d’une autre «situation de blocage» qui signait la fin des négociations. C’est dans ce contexte que le syndicat a appelé ses adhérents à tenir des assemblées générales au niveau des établissements scolaires, puis des conseils de wilayas.
Le Cnapeste tiendra samedi prochain son conseil national. A l’ordre du jour, l’examen des rapports émanant de la base avant que ne soit prise la décision de renouer avec la contestation ou pas. Si c’est le cas, les formes que prendra cette dernière resteront à déterminer.
Plusieurs options sont envisageables dont la grève et le boycott des examens nationaux.
N. I.
