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Crise politique Le diagnostic et les solutions de Ali Benflis

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid

Ni plus ni moins qu’une «sortie du cauchemar». C’est en ces termes que Ali Benflis évoque la date du 9 juillet qui, dit-il, mettra fin à «un cycle entamé avec l’acte politique suicidaire du 5e mandat, poursuivi par une tentative désespérée d’extension du quatrième mandat et achevé avec l’échec de l’organisation unilatéral du scrutin présidentiel». Le président de Talaie El Houriat trace les contours d’une sortie de crise qu’il n’imagine pas sans un dialogue national qui aboutirait à une élection présidentielle qui sera de fait «un quinquennat de transition».
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Dans une longue contribution publiée dans les colonnes du quotidien El Watan, Ali Benflis fait un diagnostic sans complaisance de la situation politique.
Une contribution qui coïncide avec la fin du mandat de l’actuel chef de l’Etat et qui fera dire au président de Talaie El Houriat que «ce 9 juillet marque symboliquement la sortie du cauchemar. En faisant échec au 5e mandat, puis à l’extension du 4e pour finir par rendre sans objet l’application mécanique de l’article 102 de la Constitution, la révolution démocratique pacifique a donné un coup d’arrêt à l’engrenage fatal qui menaçait d’emporter l’Etat national lui-même.» Et d’ajouter que «ce 9 juillet aurait pu être une nouvelle naissance pour un régime politique décrié mais régénéré».
Rendant hommage à la révolution démocratique, il écrit que « sans la révolution démocratique pacifique en marche dans notre pays, le cinquième mandat n’aurait été qu’une formalité pour les adulateurs des temps modernes, comme l’a été, pour eux, le quatrième mandat. Ce cinquième mandat aurait consacré une continuité dévastatrice comme notre pays n’en a jamais connu. Le pouvoir à vie se serait accordé un autre sursis. Le culte de l’homme providentiel se serait inventé d’autres formes, d’autres manifestations et d’autres rituels. Les forces extra-constitutionnelles, après avoir crié victoire, se seraient affairées à préparer le pays à un surcroît d’arrogance, de mépris et d’humiliation».
Abordant les perspectives d’une sortie de crise, l’ancien chef de gouvernement commence par dire que «les objectifs de cette révolution ne sont atteints d’aucune équivoque et concernent l’édification d’un Etat de droit où la souveraineté populaire tiendrait toute sa place, où la citoyenneté ne serait plus qu’un autre concept trompeur et où les droits et les libertés individuels et collectifs seraient respectés, protégés et garantis de manière intransgressible. Voilà le socle commun qui nous rassemble et c’est lui qui importe le plus. Le reste, tout le reste n’est qu’une affaire de priorités à hiérarchiser, de choix des moyens à se donner pour les atteindre et de meilleure voie à emprunter pour leur réalisation, c’est-à-dire la voie la moins longue, la moins risquée et la moins coûteuse.» Comment ? Benflis ne nie pas l’existence de clivages mais se félicite du fait que «l’objectif global de changement de régime, de même que la phase de transition devant y conduire et la nécessité d’une nouvelle Constitution devant servir à son encadrement, font, de fait, l’objet d’un véritable consensus national. Ce qui fait encore débat, c’est le choix du moment le plus propice et le plus opportun pour l’ouverture de l’ensemble de ces chantiers dont l’extrême sensibilité et la grande complexité n’échappent à personne.»
Sans ambiguïté aucune, il considère que «dire que l’organisation de l’élection présidentielle représente la voie la moins longue, la moins risquée et la moins coûteuse pour le pays, ce n’est absolument pas nier le caractère impératif du changement de régime politique, de l’organisation d’une transition démocratique et de l’élaboration d’une nouvelle Constitution pour un Etat de droit. Bien au contraire, c’est leur préparer le terrain le plus favorable et c’est réunir à leur avantage toutes les conditions indispensables à leur réalisation et à leur réussite».
Pour Benflis, «nul ne doute que le prochain mandat présidentiel sera un mandat de transition plein et entier. Et c’est dans ce cadre-là que se trouve la place naturelle de la transition démocratique, de la nouvelle Constitution et de l’objectif global de changement de régime politique». Il se dit convaincu qu’à ce stade, «un grand dialogue national peut aider à surmonter l’impasse actuelle en réduisant les clivages au profit des rapprochements et en ramenant les divergences à leur juste dimension par rapport aux convergences dominantes, dont l’attachement aux intérêts vitaux du pays n’est susceptible d’aucun doute». C’est dans cette logique, dit-il, que s’inscrit le Forum de dialogue national et de conclure que «l’organisation d’une élection présidentielle n’est pas non plus la fin d’un parcours, mais son commencement, devant ouvrir les perspectives au grand chantier du changement de régime exigé et attendu par notre peuple.
Enfin, l’organisation d’une élection présidentielle perdrait beaucoup de son sens et de sa raison d’être si le prochain quinquennat n’était pas conçu comme un mandat de transition et s’il ne s’inscrivait pas dans la logique de la transition démocratique avec toutes ses exigences», conclut l’ancien chef de gouvernement.
N. I.

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