Jour J, aujourd’hui, pour les élections législatives anticipées en vue d’élire la toute première Assemblée populaire nationale post-révolution du sourire du 22 février 2019.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - 24 425 187 électeurs dont 23 522 322 à l'intérieur du pays, et 902 865 issus de la communauté algérienne à l'étranger, sont théoriquement attendus, aujourd’hui, pour élire les 407 membres de l’Assemblée populaire nationale. Il s’agit, en fait, de la neuvième législature et de la toute première de l’ère post-révolution du sourire du 22 février 2019.
Un scrutin ayant plusieurs nouveautés dont l’adoption d’un nouveau mode de choix, celui de la liste ouverte proportionnelle qui offre aux électeurs, outre le choix de la liste, celui d’un candidat ou plus au sein de la même liste choisie. Il y a également la nette ascendance, cette fois, des candidats indépendants par rapport à ceux se présentant sous des chapelles partisanes au nombre de 28 puisqu’ils sont 12 086 indépendants contre 10 468 partisans répartis sur
2 888 listes partisanes et 1 308 autres indépendantes. Avec, en sus, une parité presque parfaite entre les hommes et les femmes et une progression significative dans le profil des candidats, puisque le nombre de postulantes est de 8 305, celui des candidats de moins de 40 ans s’élève à 13 900 et le nombre de listes exclusivement composées d’universitaires estimé à 310. Des candidats universitaires dont le nombre total est estimé à 19 942, soit 74% du nombre total des postulants. Autant d’indicateurs qui auront inévitablement un impact sur la composante de la future Assemblée.
L’avant-veille de ce scrutin, le président de la République avait affirmé que «le citoyen sera souverain dans le choix de ses représentants à la prochaine Assemblée populaire nationale». «Les urnes trancheront et conforteront le choix du peuple», a ajouté Abdelmadjid Tebboune lors d'une visite, jeudi, au siège de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), à l'invitation de son président, Mohamed Charfi. Et de rassurer que «l'ère des quotas est révolue, maintenant que les lois régissant le processus électoral sont respectées, conformément à la Constitution et à la nouvelle loi organique sur les élections, et ce, pour asseoir une nouvelle ère en Algérie conformément aux engagements». Le chef de l’État n’a pas manqué de donner des directives à l'effet de «veiller à la protection des voix des Algériens, et opérer la rupture avec les anciennes pratiques, de nature à entamer la confiance du citoyen en ses institutions».
Il faut préciser que les opérations de vote ont déjà été entamées, mardi dernier, concernant les bureaux itinérants au nombre de 310 et depuis jeudi au niveau des 357 bureaux réservés aux 902 865 électeurs de notre très large diaspora à l’étranger appelés à choisir leurs 8 représentants répartis sur quatre zones dans la future Assemblée nationale.
Aussi, il est attendu que les résultats préliminaires de cette élection soient partiels et ne concerneront, tard dans la nuit de samedi à dimanche ou la journée de dimanche, que les listes ayant dépassé le seuil des 5% des voix exprimées au niveau de chaque circonscription, pour prétendre prendre part à la répartition des sièges en jeu. Car, pour l’identification des candidats vainqueurs au niveau de chacune de ces listes admises, il faudra encore attendre la seconde opération de dépouillement qui prendra du temps si le nombre de listes admises au partage des sièges est élevé.
M. K.
