À peine la rentrée universitaire entamée que les premiers couacs sont enregistrés. Ils sont pointés du doigt par le ministère de l’Enseignement supérieur qui dit avoir constaté plusieurs manquements, non seulement en ce qui concerne le respect du protocole sanitaire mais également l’organisation purement pédagogique de l’enseignement. Même reproches faits en ce qui concerne la gestion de certaines cités universitaires. Le département de Benziane appelle à vite rétablir la situation, affirmant que la réussite de l’année universitaire en dépendait.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - L’année universitaire ne se déroule pas comme prévu. Le respect du protocole sanitaire dicté par la pandémie de Covid-19 et la répartition pédagogique qui en découle ne sont pas stricts. Une situation qui a nécessité l’intervention du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Dans une correspondance signée par l’inspecteur général dudit ministère et adressée aux directeurs des établissements de l’enseignement supérieur, mais également à la Direction des œuvres universitaires dans laquelle il les informe que plusieurs rapports et inspections ont révélé que certains établissements universitaires n’avaient pas adapté leurs activités pédagogiques, aux dispositions du protocole sanitaire, notamment en ce qui concerne le mode d’enseignement et l’exploitation optimale du temps pédagogique, alors que du côté des œuvres universitaires, les services laissent encore à désirer.
Le ministère de tutelle a tenu à rappeler que la gestion de l’année universitaire devait impérativement se faire selon les dispositions strictes du protocole sanitaire, affirmant que la réussite de l’année universitaire en dépendait. Les chefs d’établissement sont appelés à faire de l’enseignement en mode présentiel, une priorité, mais tout en respectant la limitation du nombre d’étudiants par groupes pédagogiques.
Le mode d’enseignement présentiel doit rester la base, rappelle la tutelle qui exhorte à l’accélération de la répartition des étudiants en groupes pédagogiques et à l’affichage de ces répartitions dans le respect du temps imparti à chaque semestre. Pour une exploitation optimale du temps, il est également demandé aux directeurs des établissements universitaires de ne plus limiter les activités pédagogiques aux stricts horaires administratifs, et de les programmer jusqu'à 18 heures, voire le samedi, pour éviter une trop grande pression.
Les œuvres universitaires sont appelées à s’adapter à ces horaires, en assurant les services fournis aux étudiants, notamment le transport en fonction des emplois du temps. Pour ne pas perturber le lancement effectif de l’année universitaire, il est également demandé un report des activités qui nécessitent la mobilisation des enseignants en dehors des universités, à l’image des rencontres scientifiques et des colloques.
Le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique assure que des inspections seront effectuées pour vérifier la mise en application effective de ces directives.
Un rappel à l’ordre qui intervient au moment où la situation sanitaire connaît une véritable accalmie, avec une baisse considérable des contaminations, souvent accompagnée par un relâchement au niveau des gestes barrières et un respect beaucoup moins strict des protocoles sanitaires établis avant la reprise et qui, sur papier, devaient être les garants d’une rentrée sans risques.
N. I.
