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SYNDICATS Le Snateg réclame des excuses de Zemali

Le Snateg (syndicat national autonome des travailleurs du gaz et de l’électricité) réplique au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale au sujet du retrait de la délégation officielle algérienne des travaux de la Conférence internationale du travail qui s’est déroulée du 28 mai au 8 juin à Genève.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Dans un communiqué signé de son président Raouf Mellal, le Snateg qualifie les dernières déclarations de Mourad Zemali de «diffamatoires», faites «envers des citoyens algériens avant qu'ils ne soient des dirigeants syndicaux, et cela suite aux décisions prises par l'Organisation internationale du travail (OIT) d'accepter une mission de haut niveau à se rendre en Algérie pour rencontrer les dirigeants des syndicats plaignants et d’évaluer les vérités d’une réelle constitution des libertés syndicales en Algérie.
Et de rappeler, le ministre du Travail quant à la non-représentativité des délégués algériens à l’OIT qu’il a avancée, lui déclarant que contrairement à lui qui «n'a pas été élu par le peuple, le président du Syndicat national des travailleurs de l'électricité et du gaz, M. Mellal Raouf, a été élu par une majorité des participants conformément aux lois en vigueur», faisant valoir, dans la foulée, «des décisions judiciaires qui justifient que M. Mellal Raouf est le président légitime du syndicat et une autre décision finale exécutoire pour son réintégration à son poste de travail en qualité de délégué syndical». Un jugement que la Direction générale de Sonelgaz refuse toujours d’exécuter sur «instruction du ministère du Travail qui s’entête toujours à «refuser de reconnaître les verdicts et décisions du système judiciaire». Mais il y a plus grave, notera le président du Snateg, «le ministère se substitue comme juge et bourreau par des décisions illégales à retirer l'enregistrement de notre organisation syndicale pour des raisons illusoires et illogiques».
Et de soutenir «ne s’être jamais plaint contre notre pays», affirmant que «notre patrie est sacrée et plus grande que tous les dirigeants politiques». Raouf Mellal soutient «avoir usé de nos droits après avoir subi les pires répressions, à présenter une plainte contre ses fonctionnaires qui ne respectent pas la loi et la Constitution algérienne ainsi que les traités internationaux qui n’ont pas été ratifiés par cette génération, mais ratifiés dès notre indépendance par des hommes révolutionnaires, qui voulaient que les Algériens et Algériennes vivent sous la bannière des libertés syndicales et de vivre dans l’harmonie d’une démocratie dans le contexte de la déclaration de la Révolution du 1er Novembre 1954 que nous défendons ses valeurs jusqu’à présent».
Il défiera, dans la foulée, Zemali de présenter des preuves de ses accusations d’atteinte à la stabilité de notre pays et que «nous sommes soutenus financièrement de l'étranger et que la question est souveraine».
Des accusations qualifiées de «calomnies par un haut fonctionnaire de l'Etat» contre des citoyens qui «se présentent comme syndicalistes qui n'ont pas accepté de compromis face aux tragédies des travailleurs algériens, ce qui nous a valu à être confrontés à la répression et à l'arbitraire». Le président du Snateg regrettera également les récentes déclarations du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale selon lesquelles la liberté de l'exercice du droit des syndicalistes est un coup porté à la stabilité du pays tant que notre seule exigence est de vouloir consacrer les libertés syndicales qui sont devenues des chimères.
Des déclarations qu’il qualifiera «d’irresponsables et contraires aux principes contre les citoyens algériens», accusant Zemali de vouloir «imposer la souveraineté nationale contre le peuple algérien et non contre les étrangers» puisque qu’il s'est permis de «déclarer au peuple algérien qu'il accepte d’accueillir les étrangers dans notre pays et qu'il nous empêche, nous, de les recevoir, au nom de la souveraineté nationale !» Une attitude que «nous ressentons en tant que citoyens algériens, comme une arrogance hautaine à classifier des citoyens algériens de troisième classe», estimera encore Mellal qui rappellera que «le gouvernement actuel viole les accords internationaux ratifiés par notre pays, contrairement à d'autres pays qui ne les ont pas ratifiés, mais par contre respectent les droits syndicaux de leur peuple».
Le président du Snateg réclamera enfin du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, des «excuses aux Algériens en général et particulièrement aux citoyens qui ont été calomniés pour n’avoir fait «qu’user de leurs droits légitimes de se défendre par le biais des mécanismes juridiques internationaux après avoir été réprimés et étouffés dans notre pays indépendant». Pour rappel, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a évoqué «le seul problème que l’Algérie avait avec l’OIT se situait au niveau de sa commission des normes». Une commission chargée pour l’application des normes que Zemali accusera de s’être muée en un «tribunal qui exerce la pression sur certains pays qui n’obéissent pas aux agendas de certains de ses membres».
Ce qui fait que depuis 2011, année où s’est déclenché ce qu’il qualifie de «chaos arabe», pour parler du «Printemps arabe», «l’Algérie figure chaque année dans la liste des pays où la liberté syndicale est bafouée».
Pour lui, ces accusations récurrentes n’auraient jamais existé s’il n’y avait pas cette main interne, qu’il situera au niveau de deux personnes. «La première était membre du Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique) pour avoir été exclu du syndicat par décision de justice.
Il s’est présenté comme représentant de ce syndicat et a déposé une plainte auprès de la commission des normes de l’OIT. La seconde personne est un avocat qui se prévaut du poste de président du Snateg (Syndicat national autonome des travailleurs de l’électricité et du gaz), une organisation syndicale dissoute par ses membres fondateurs, qui lui aussi a déposé une plainte auprès de cette commission», accusera le ministre, déniant à ces deux personnes toute représentativité syndicale puisque, selon lui, «n’ayant pas la qualité de salariés».
M. K.

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