Les électeurs étaient appelés, hier, à choisir leurs élus APW et communaux dans le cadre des élections locales. Comme c’était le cas lors des dernières législatives, les citoyens qui se sont rendus aux urnes ont choisi leurs candidats selon les modalités de la « liste ouverte ». Celle-ci donne à l'électeur la possibilité de voter pour sa liste de candidats favoris, établie par les indépendants ainsi que les partis. Une disposition qui, selon une partie des électeurs rencontrés hier à Alger, constitue un facteur qui incite à l’acte de voter car il offre plus de liberté, tandis que d’autres reconnaissent qu’ils découvrent cette mesure et que cela n’impacte en rien leurs intentions de vote.
Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Il faut rappeler que le mode de scrutin basé sur la liste ouverte permet aussi à l’électeur de classer ses candidats par ordre de préférence. Cette disposition incluse dans la loi organique relative au régime électoral a été appliquée pour la première fois lors des élections législatives du 1er novembre 2020. Si une partie des électeurs s’est adaptée à ce système, d’autres l’ont découvert hier. C’est du moins ce que révèlent quelques témoignages recueillis à la sortie des centres de vote situés à Belcourt et au 1er-Mai à Alger.
Le premier électeur abordé aux environs du 1er-Mai, devant une école primaire transformée en centre de vote et où l’affluence était minime, soutient que ce n’est pas la première fois qu’il choisit un candidat sur le principe de la liste ouverte. «Lors des dernières législatives, j’ai pu voter pour la personne que j’ai choisie et pas pour celle qu’on m’a imposée», a indiqué ce quinquagénaire en sortant du centre.
Selon lui, cette mesure représente un avantage car elle a en quelque sorte «aboli le système qui, souvent, favorisait les têtes de listes en sachant que les candidats étaient classés au préalable», ajoute-t-il.
À quelques mètres plus loin, à proximité d’un autre centre, les votants qui sortaient au compte-gouttes sont convaincus que ce mode de scrutin «leur a permis de choisir en toute liberté leur candidat favori». Ils ajouteront que cette méthode « respecte la volonté des électeurs et met fin à certaines mauvaises pratiques telles que l’achat des têtes de liste ». Si le système de la liste ouverte est vu comme un avantage pour les personnes interrogées, d’autres électeurs le découvrent à peine.
En effet, ces derniers avouent ne pas distinguer entre ces deux principes. «Listes ouvertes ou fermées, tout ça m’importe peu, j’avais en tête de voter pour un parti, donc peu importe les candidats du moment qu’ils en font partie», a déclaré un septuagénaire, lequel était accompagné par son fils. Comme ce dernier, d’autres électeurs ont indiqué que c’est leur «première expérience en termes de mode de scrutin». Le fait d’avoir le champ libre pour classer ses candidats selon leur ordre de préférence «est une bonne chose» si, toutefois, leur choix est pris en considération lors du dépouillement.
M. Z.
