Les enseignants du primaire, qui entament leur grève cyclique aujourd’hui, ont tranché pour le boycott des examens. Ils ont annoncé qu’ils ne vont pas assurer les examens du premier trimestre même les jours où ils ne sont pas en grève, à savoir les dimanches et les jeudis. D’ailleurs, hier, dimanche, les élèves n’ont pas fait d’examen. De son côté, le ministère de l’Education nationale garde le silence.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Retour à la protestation dans les établissements primaires dès aujourd’hui et pour trois jours. Les enseignants, qui entament leur neuvième semaine de contestation, refusent de reculer sur leur mouvement jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
Les examens du premier trimestre ont débuté hier. Pourtant, les élèves touchés par ce mouvement n’ont pas pu passer leur examen. Les enseignants grévistes ont voté samedi pour le boycott des examens.
La décision est valable même les jours où ils ne sont pas en grève, à savoir les dimanches et les jeudis. Selon leur coordination, 80% des enseignants ont voté pour le boycott. «Nous n’allons pas assurer ces examens, ni corriger les copies tant que nos revendications ne sont pas satisfaites», assurent-ils. Au début du mouvement, l’option du boycott avait divisé les enseignants, en raison des conséquences administratives d’une telle décision.
Au final, la majorité a accepté d’aller vers cette décision radicale en étant convaincue qu’elle reste le seul recours pour renforcer la pression sur leur tutelle et faire aboutir leurs revendications. De son côté, le ministère de l’Education nationale n’a pas réagi hier à cette décision. Pourtant, la semaine dernière, les inspecteurs du ministère de l’Education ont rassuré sur le déroulement des examens à la date fixée, affirmant que la tutelle n’allait pas abandonner les élèves. Cependant, jusque-là, il n’a pas non plus annoncé son alternative pour épargner aux élèves l’impact de ce bras de fer. Les parents, de leur côté, restent désemparés entre les différentes rumeurs qui circulent.
Les enseignants grévistes ont déclaré, au départ, que le ministère de l’Education a chargé les inspecteurs de préparer les copies d’examen.
Une information que le ministère de l’Education a démentie. Il a été question, ensuite, de charger les enseignants non grévistes de remplacer les enseignants grévistes pour permettre aux élèves de passer leurs examens. Or, hier, les élèves étaient encore dans le flou.
S. A.