Le panel pour la médiation et le dialogue, que dirige l’ancien président de l’Assemblée, Karim Younès, se dotera, dès samedi, d’une large commission, qui regroupera des personnalités nationales se recrutant dans divers segments de la société et, surtout, ayant une aura certaine y compris au niveau local.
Cette nouvelle approche se veut une véritable offensive visant, non pas à faire unanimité mais, du moins, à convaincre la plus large majorité possible, de l’urgente nécessité d’entamer un dialogue que la grave situation politique du pays exige. Une crise politique qui s’éternise dangereusement, mettant en péril la déjà très peu reluisante économie du pays et qui, à terme, menacerait de carrément métastaser, au sens propre du terme ! Malgré des débuts difficiles, dans un environnement extrêmement tendu, l’initiative du panel aura néanmoins réussi à interrompre cette sorte de dialogue de sourds, et à lancer un véritable débat national sur l’opportunité d’un dialogue national qui, contrairement à la première offre de Abdelkader Bensalah, a désormais de nombreux partisans au sein de la classe politique et de la société civile. Des partis de l’opposition, des organisations ou des personnalités qui pèsent, comme l’ONM ou le colonel Youcef Khatib sont, à la fois , des gages et autant d’indices quant au sérieux de la démarche. Il est vrai aussi que la tendance baissière du mouvement populaire de ces dernières semaines a fait que, crescendo, bien d’acteurs politiques commençaient à s’affranchir de la doctrine du «tout refus» opposée mécaniquement à toute initiative.
L’apparition de quelques slogans étranges, depuis quelque temps, aura également fait bouger certaines lignes. Au sein de l’opinion et, cela va de soi, de la classe politique et de la société civile.
Kamel Amarni
