Aussitôt installés dans leurs fonctions, les 407 nouveaux membres de l’Assemblée populaire nationale et leurs pairs du Conseil de la Nation, au nombre de 144, partent en vacances à partir d’aujourd’hui.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Mais nos parlementaires ont pris le minutieux soin de régler leurs affaires domestiques en procédant au renouvellement des structures de la Chambre haute du Parlement et à l’installation de celles de la Chambre basse, hier. Ce pourquoi, d’ailleurs, la présente session parlementaire qui s’achève, donc, ce dimanche, a été prolongée le 28 juin dernier, elle qui devait être clôturée au tout début du mois de juillet courant. L’on a cru, à un certain moment, que cette prolongation allait être mise à profit pour la présentation par le nouveau gouvernement de son plan d’action mais l’option a été abandonnée, mission régie par l’article 47 de la loi organique fixant le fonctionnement et l’organisation de l’Assemblée populaire nationale et du Conseil de la Nation et de leurs relations fonctionnelles avec le gouvernement qui fixe cette présentation à 45 jours suivant la nomination du nouveau gouvernement.
Nommé le 7 juillet, l’exécutif que coordonne Aïmene Benabderrahmane devra donc présenter sa feuille de route par-devant les membres de l’APN vers la fin du mois d’août prochain. On ne sait pas, dans cette perspective, si l’entame de la nouvelle session parlementaire sera avancée de quelques jours, elle qui se faisait d’habitude début septembre, pour, justement, se conformer à cette disposition consacrée par la loi régissant le fonctionnement du Parlement dans ses deux Chambres.
Ceci dit, le départ en vacances des parlementaires, dont la moitié fraîchement installés, suscite bien des interrogations alors que des dossiers chauds agitent la scène nationale et qui leur auraient inspiré des débats, voire des interpellations des membres du gouvernement. À commencer par la situation épidémiologique de plus en plus inquiétante des suites de la hausse vertigineuse des cas de décès et des contaminations à la Covid-19, avec, en sus, une grave crise d’oxygène et de saturation des structures hospitalières. Il y a également les récentes émeutes du sud du pays «inspirées» par le chômage et la mal-vie, l’affaire de la note officielle distribuée il y a quelques jours de cela par la représentation diplomatique marocaine à New York à tous les pays membres du mouvement des Non-alignés et dans laquelle elle apporte un soutien public et explicite à un prétendu droit à l’autodétermination du peuple kabyle qui subirait, selon elle, «la plus longue occupation étrangère». Et récemment, l’affaire, tout aussi chaude, du programme d'espionnage israélien «Pegasus» dont auraient été victimes des responsables du pays.
M. K.
