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VIRÉE CHEZ LE FLN, LE MSP ET LE FFS Les partis entre optimisme et appréhension

©Samir Sid
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L’ambiance qui régnait, hier samedi, jour des élections locales anticipées, dans les sièges nationaux des partis politiques était loin de celle des grands jours.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - À Hydra, sur les hauteurs d’Alger, le siège du parti FLN ne grouillait pas de monde en cette matinée d’élections locales. Une cellule de suivi de l’opération électorale, sur l’ensemble du territoire national, a été mise en place au bureau des réunions du rez-de-chaussée de l’imposant siège du parti. Avec plus de 1 200 listes pour les APC et 55 listes APW, le vieux parti est le premier à couvrir autant de communes et de wilayas.
Les responsables du parti ont rejoint leurs bureaux dès les premières heures de la matinée. C’est à midi passé de quelques minutes que le secrétaire général du parti, Abou El Fadel Baâdji, nous reçoit.
«De manière générale, l’opération électorale se déroule dans de bonnes conditions. À midi, la participation est acceptable, elle est meilleure que celle des élections législatives », se félicite M. Baâdji, en signalant « quelques dépassements et tentatives de fraude par quelques partis politiques et candidats indépendants ».
Notre interlocuteur se dit optimiste quant à l’issue du scrutin, assurant que l’objectif de sa formation est de préserver sa place de première force politique du pays.
Il table sur 600 APC parmi les 1 541 que compte le pays et plus que la moitié des APW. Mais comment après un mouvement populaire puissant qui réclamait le départ du système politique avec ses hommes et ses appareils dont le FLN est l’un des plus importants, le parti a résisté et demeure la première force politique ?
À cette question, le patron de l’ex-parti unique répond : « Le Hirak n’était pas contre le parti FLN mais il y avait des personnes partisanes qui ont ciblé le parti et voulaient utiliser le mouvement pour prendre sa place. Les gens ne détestaient pas le FLN mais ses dirigeants. »
Il a affirmé que le parti est enraciné dans la société, a changé son discours et ouvert ses portes aux jeunes. Et de défier ceux qui ont accusé son parti, dont Soufiane Djilali, de Jil Jadid, d’avoir utilisé le fichier électoral pour remplir les formulaires de candidature d’apporter la moindre preuve.
Nous quittons le FLN pour rejoindre le siège du parti islamiste, MSP, à El-Mouradia.
Ici aussi, l’ambiance n’était pas celle des grands rendez-vous. Le parti a installé une salle des opérations où plusieurs jeunes militants, dont beaucoup de femmes, sont chargés de suivre le déroulement du vote au niveau national. À 13h, le président du parti, qui avait voté à Draria, n’était pas encore là.
Le MSP participe avec quelque 700 listes APC et 41 listes APW. Le chargé de communication du parti, Nacer Hamdadouche, prévoit un taux de participation plus important par rapport aux trois derniers scrutins, d’autant plus que le scrutin concerne directement les citoyens. Selon lui, l’opération s’est déroulée dans de bonnes conditions durant la matinée, malgré quelques dépassements et dysfonctionnements enregistrés.
Mais il parle d’incidents isolés, souhaitant qu’ils n’auront pas d’incidence sur le bon déroulement du scrutin ni sur les résultats. Et d’affirmer que la contestation de ces élections ne sert ni le pays ni la démocratie, précisant que les élections sont un moyen pour le changement. Notre interlocuteur se dit optimiste quant aux résultats attendus par son parti. Pour lui, les indicateurs de réussite sont plus forts qu’en 2017.
Interrogé sur la révision du code électoral et les prérogatives des élus locaux, M. Hamdadouche fait savoir que son parti participe à la commission créée au niveau du Premier ministère. Il appelle à l’élargissement des prérogatives des élus locaux et leur protection dans l’exercice de leurs fonctions, afin de leur permettre de contribuer au développement de leur localité.
Au siège du FFS aussi, à El-Biar, l’ambiance était ordinaire. Nous y rencontrons le membre de l’instance présidentielle et candidat sur la liste APW de la capitale, Hakim Belahcel.
«Ça se passe plutôt bien malgré l’affluence un peu timide des citoyens aux bureaux de vote», souligne-t-il. M. Belahcel signale quelques dépassements à Alger, notamment à Birkhadem où le FFS a de fortes chances de l’emporter. Un dysfonctionnement a été signalé aussi du côté de Hydra. La responsabilité incombe, selon notre interlocuteur, à l’Anie, saisie sur ces problèmes. Des incidents ont été également signalés à Réghaïa.
Pour notre interlocuteur, le FFS a atteint ses objectifs politiques et stratégiques en participant à ces élections locales. « Nous sommes restés dans le même discours et nos listes ont été ouvertes à la société civile, élargissant ainsi la base de notre parti vers la nouvelle génération. Beaucoup de jeunes universitaires ont rejoint nos listes et quel que soit le résultat, ils doivent demeurer dans les rangs du parti », explique-t-il, précisant que le FFS a participé également pour ne pas laisser le champ libre aux partis du pouvoir notamment dans ses fiefs.
Pour le reste, M. Belahcel estime que les élections ne peuvent pas constituer une sortie à la crise que vit le pays, appelant à l’ouverture d’un dialogue national inclusif, afin d’aboutir à un consensus pour la sortie de crise.
K. A.

 

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