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Révision du statut particulier de l'éducation Les syndicats se montrent méfiants

Après les promesses, les premières mesures concrètes. Le ministère de l’Éducation nationale installe la commission chargée de recueillir les propositions des partenaires sociaux au sujet de la révision du statut particulier. Revendication principale de la majorité des syndicats, la révision telle qu’annoncée par la tutelle est accueillie avec beaucoup de prudence. La démarche du ministère est pointée du doigt, car elle est identique à celle adoptée en 2015 et qui n’a abouti à aucun résultat.

Nawal Imés - Alger (Le Soir) - En invitant les syndicats du secteur à désigner trois de leurs  représentants pour  faire partie de la commission chargée d’étudier leurs propositions au sujet de la révision du statut particulier, le ministère de l’Éducation nationale ne s’attendait certainement pas à ce qu’une telle annonce soit accueillie avec tiédeur.  
S’il est vrai que la revendication de la réouverture du dossier du statut particulier est vieille de plusieurs années, les organisations syndicales ne comptent pas signer de chèque en blanc à leur tutelle. 
À l’origine de cette réaction très prudente des syndicats, non seulement une démarche qualifiée de pas très claire, mais également des objectifs qui restent à définir. Il est reproché au ministère de l’Éducation nationale de rééditer le même schéma choisi par les locataires du même ministère dès 2015 avec l’installation d’une commission dont le travail a fini difficilement par être achevé mais dont les conclusions sont restées jusqu’à aujourd’hui dans un tiroir. 
Au Cnapeste, la réaction est pour le moins très mitigée. Son porte-parole estime, en effet, que «c’est le même travail qu’on avait effectué en avril 2015 : c’est le même procédé, même dans la forme c’est la même chose, la seule nouveauté, est qu’en 2015, il y avait neuf syndicats et là, on est à près de 23 syndicats. Donc on peut très vite deviner et la stratégie et l’objectif de cette commission». 
Ce que craint le porte-parole du Cnapeste, c’est justement que le scénario de 2015 se répète, rappelant que «dans cette commission sans résultats concrets. Au final, chaque syndicat avait donné sa vision mais il n’y a pas eu de projet consensuel parce que les objectifs de la commission n’étaient pas clairs : on pouvait discuter de quelque chose et le lendemain, il fallait passer à autre chose. Finalement, cela a servi à gagner du temps : c’est la même situation dans laquelle on risque de se retrouver avec exactement les mêmes problèmes». 
Ce que reproche Boudiba à la démarche de la tutelle, c’est le manque de clarté affirmant : «Ils ne sont pas clairs dans leurs objectifs : que veut dire la
révision ? On doit s’entendre là-dessus mais surtout on doit savoir quel est le plafond qu’on peut atteindre et ce n’est qu’après cela qu’on  pourra discuter. Si le ministère de l’Éducation nationale a eu l’aval du Premier ministère pour l’ouverture de ce dossier, on doit savoir quel serait le maximum à atteindre pour ne pas rester dans le flou. Si on doit parler des dysfonctionnements du statut, à mon avis, ces derniers sont connus de tous.» C’est, d’ailleurs, pour cette raison que le syndicat avait lors de sa dernière rencontre avec le ministre de l’Éducation nationale demandé des éclaircissements, assurant que «nous ne sommes pas prêts à aller encore en commissions sans clarification parce qu’on considère que cela servira plus à gagner du temps qu’autre chose». 
Une position partagée par Meziane Meriane, le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), qui affirme que «lorsque le statut avait été promulgué en 2012, on avait constaté énormément d’incohérences et de bavures ; suite à cela,  il y avait eu l’installation de commissions mixtes, syndicats et ministère de l’Éducation nationale, qui s’étaient penchés pendant plus d’une année sur la question de la correction de ces incohérences. La commission a terminé son travail et on ne se pose plus la question : qu’est devenu le travail effectué par cette commission ? Pourquoi n’est-il pas appliqué ?» La balle est désormais dans le camp de la tutelle qui devra convaincre ses partenaires sociaux du bien-fondé de sa démarche mais surtout de ses bonnes intentions.
N. I.

 

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