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Dans une rencontre de son ambassadeur avec la presse L’UE explicite son silence

L’Union européenne a sciemment évité de trop s’exprimer sur la situation politique en Algérie. Une décision «consciente» dictée non seulement par les nombreuses déclarations de la partie algérienne sur son refus de toute ingérence étrangère mais également par les réticences exprimées par l’opposition.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le quarantième anniversaire de la coopération entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) n’a pas donné lieu à de grandes manifestations. Et pour cause, le contexte ne semble pas s’y prêter. L’UE maintient une ligne de conduite basée sur une grande discrétion et une occultation des sujets qui fâchent.
La délégation de l’UE en Algérie a, en toute logique, suivi cette ligne de conduite que l’ambassadeur qualifie de consciente et d’opportune au regard de la «sensibilité» du sujet.
En plus des multiples déclarations des autorités algériennes au sujet de l’ingérence, l’attitude de l’opposition consistant à considérer toute prise de parole étrangère comme un facteur aggravant, a fini par persuader le représentant de l’UE d’adopter une grande prudence.
Jhon O’Rourke reprenait hier langue avec les journalistes, inaugurant un cycle de rencontres avec les médias. Il y a évoqué la coopération algéro-européenne qui fête ses quarante ans avec des hauts et des bas dus à des divergences sur certains dossiers. Pour l’ambassadeur de l’Union européenne à Alger, ces désaccords, souvent conjoncturels, n’ont pas altéré une relation basée sur le respect. En dépit de l’excellence des relations bilatérales, les sujets qui fâchent ne sont pas inexistants mais ils ne nécessitent pas forcément d’être mis sous les feux des projecteurs.
Le diplomate leur préfère un règlement «loin des polémiques», jugeant peu utile de les étaler sur la place publique. La question des relations commerciales phagocyte une relation beaucoup plus large. Elle est ainsi caricaturée et stéréotypée, déplore-t-il, assurant que la révision de l’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) n’est pas à l’ordre du jour.
Aucune des deux parties n’en a exprimé le souhait pour le moment et affirmant que les échanges commerciaux devraient être accompagnés d’investissements étrangers qui rendraient l’économie algérienne beaucoup moins dépendante. L’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie reconnaît que les investissements n’ont pas toujours été au rendez-vous et pas à la hauteur des attentes de la partie algérienne. Une situation qu’il explique par le climat des affaires qui reste une question récurrente pour les investisseurs mais qui dépend essentiellement de la législation algérienne.
La question de la récupération par l’Algérie de sommes d’argent détournées et pouvant se trouver au niveau des banques européennes a été évoquée. Il en ressort que la tâche risque d’être compliquée au regard de la complexité de la situation.
L’Union européenne, lorsque des preuves sont établies qu’une transaction a été faite de manière frauduleuse, peut actionner des mécanismes de coopération existants mais le chemin vers la récupération de l’argent peut s’avérer très long. La Tunisie, qui a déjà entamé des démarches après la chute du régime de Ben Ali, n’a que très peu avancé sur ce dossier.
Après quarante années de coopération dans plusieurs domaines, l’action de l’UE n’est pas toujours très bien comprise par l’opinion publique, en témoigne un sondage sur la perception de l’action de l’Union européenne par les Algériens qui révèle une appréciation assez positive chez 38% des personnes sondées alors que 37% d’entre elles disent être neutres contre 19% ayant une perception assez ou très négative.
N. I.
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