Placeholder

Rubrique Actualités

GRÈVE SURPRISE DES CHEMINOTS Perturbations du trafic ferroviaire à Alger

Les trains ont été immobilisés une grande partie de la journée d’hier mardi, à Alger. Les cheminots ont observé, selon la direction générale de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), une grève sans préavis qui a totalement interrompu le trafic ferroviaire.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Les usagers des trains n’ont pas pu voyager hier. Aucun train de banlieue d’Alger encore moins ceux des longues distances n’ont quitté les gares de la capitale, jusqu’en milieu d’après-midi.
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a, de son côté, informé ses clients d’un «arrêt temporaire» des navettes de banlieue d’Alger, le 3 décembre 2019. Selon elle, cette perturbation du trafic ferroviaire intervient suite à «un mouvement de protestation surprise des travailleurs de certaines gares de la banlieue d’Alger».
En attendant «le retour à la normale de la circulation des trains», la SNTF annonce ainsi l’annulation de certains voyages et conseille à ses clients de prendre leurs dispositions afin d’effectuer leurs déplacements pour cette journée. Toujours est-il, le communiqué ne cite aucune raison de cette «grève surprise».
Si certaines gares sont restées ouvertes aux voyageurs, d’autres ont carrément fermé leurs portes. C’est le cas de la gare des Ateliers d’El-Hamma, à Belouizdad, où la porte d’accès était entrefermée. Seul un agent de sécurité se tient à l’entrée pour informer les clients de l’arrêt des trains, avant qu’ils ne rebroussent chemin.
Les répercussions de ce débrayage «surprise» n’ont pas été sans conséquences. Plusieurs usagers des trains se sont retrouvés hier, livrés à eux-mêmes.
Employé dans une entreprise privée, Abdelkrim prend tous les jours le train pour aller au travail. Hier, il a dû emprunter le bus pour rejoindre son bureau à Alger-Centre. «Ce matin, la gare de Reghaïa était noire de monde mais point de trains. Les agents de la SNTF nous ont informé que les mécaniciens sont en grève», témoigne-t-il.
Il est midi, les guichets de la gare Agha, à Alger-Centre, sont vides. Comme les trains sont à l’arrêt, aucun billet n’est vendu. Les guichetiers ont préféré quitter leur place. Seule la réception est opérationnelle. Ici, les deux hôtesses ne chôment pas. Elles tentent, tant bien que mal, de renseigner les voyageurs. D’autres clients de la SNTF préfèrent s’adresser aux agents de sécurité.
Dans le hall de la gare s’entassent les bagages des voyageurs. Leurs propriétaires ne tiennent plus en place. Visiblement impatients, ils ne cessent de faire des allers-retours. Certains d’entre eux sont là depuis plusieurs heures.
Leur attente se fait longue et risque de se prolonger puisque aucun train de longue distance n’a quitté le quai depuis ce matin. Idem pour les trains de banlieue d’Alger. «Les rails ont été bloqués par les cheminots qui font grève», explique un agent de sécurité à l’un des voyageurs. Le seul train «autorisé» hier à circuler était la navette qui relie la gare d’Agha à l’aéroport d’Alger. «Nous venons d’avoir l’ordre de libérer la navette Alger-aéroport d’Alger», annonce l’une des hôtesses à un client qui se renseignait justement sur cette destination.
«Ils ont demandé aux cheminots en grève de libérer les rails pour assurer cette navette», précise encore l’agent de sécurité à un autre client.
Ry. N.
Placeholder

Multimédia

Plus

Placeholder