Les établissements primaires sont toujours bloqués par le mouvement de grève cyclique des enseignants. Le programme scolaire des élèves accuse un retard important depuis plus de deux mois, depuis le début de ce mouvement. Les examens du premier trimestre n’ont toujours pas eu lieu. Quel sera le sort des élèves, face à ce bras de fer entre les enseignants et leur tutelle qui ne trouve pas son épilogue ?
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le rassemblement national des enseignants du primaire qui a eu lieu, hier, devant l’annexe du ministère de l’Education nationale, à El-Annasser, à Alger, a connu une grande mobilisation.
Entouré d’un important dispositif de sécurité, les enseignants, qui ont entamé leur premier jour de grève de trois jours ce lundi, sont restés des heures, depuis 9h30 du matin, à scander leurs revendications et à rappeler à la tutelle qu’il n’y aura pas d’examens du premier trimestre tant que leur plateforme de revendications n’est pas aboutie. D’ailleurs, ils estiment qu’ils n’ont commis aucune faute administrative en décidant de boycotter les examens dans cette période.
«Le calendrier officiel du ministère de l’Education relatif aux examens du premier trimestre parle uniquement de la date du début des compositions, à savoir le 1er décembre, mais il n’a pas fixé de délai pour le dernier jour des examens, l’administration n’a pas le droit de nous imposer quoi que ce soit pour nous obliger à faire les examens cette semaine», expliquent-ils. Pis, ils affirment qu’ils ont dépassé le stade de demander à ce que leurs revendications soient satisfaites. «Nous sommes une force à ne pas négliger, nous sommes 200 000 enseignants en colère, et aujourd’hui, nous sommes au stade de pouvoir imposer nos revendications sous condition», attestent-ils.
Les vacances scolaires sont prévues officiellement à partir du 19 décembre prochain. Les élèves pourraient bien être libérés bien avant en raison du rendez-vous électoral du 12 décembre prochain.
Le premier trimestre risque d’être compromis pour les élèves touchés par ce mouvement de grève. Dans tout ce flou, le ministère de l’Education nationale n’a pas fait de déclaration officielle. Les Directions de l’éducation ont adressé, hier, des notes aux directeurs des établissements pour demander le nombre des classes dont les élèves n’ayant pas pu être examinés. En attendant, les élèves et leurs parents restent dans le flou. On ignore encore quel sera le sort des élèves face à ce bras de fer où chacune des deux parties campe sur ses positions.
S. A.
