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LA PRÉSIDENTIELLE DU 4 JUILLET TOMBE DE FAIT Quelle issue pour le pouvoir ?

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid

Hier samedi, à minuit, expiraient les délais de rigueur pour le dépôt des dossiers de candidature à l’élection présidentielle qui devait se tenir le 4 juillet prochain et, fait unique dans l’histoire du pays et peut-être même dans le monde, aucun postulant ne s’était manifesté au niveau du Conseil constitutionnel. Du moins, jusqu’en début d’après-midi de la journée de samedi. Une situation exceptionnelle inédite que ne prévoyaient ni le pouvoir, ni la Constitution !
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Même le pouvoir, qui insistait pourtant sur la nécessité d’aller absolument et exclusivement vers l’élection présidentielle pour régler le problème de la succession de Abdelaziz Bouteflika n’a pas présenté de candidat ! Ni directement, ni de manière indirecte en parrainant une personnalité par exemple. A l’arrivée, une situation « d’élections sans candidats » officialisant, de fait, l’annulation du rendez-vous présidentiel du 4 juillet, le deuxième du genre d’ailleurs, après celui du 18 avril dernier. Unanimement rejetée par la population, à travers notamment les gigantesques manifestations nationales hebdomadaires, cette élection présidentielle du 4 juillet ne pouvait, ceci dit, raisonnablement se tenir. A l’évidence, ce report de fait complique davantage la crise politique et, avec, la tâche pour le pouvoir. C’est d’autant plus compliqué comme tâche , en effet, qu’invariablement, le chef de l’état-major de l’Armée nationale populaire et vice-ministre de la Défense nationale, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, affirmait qu’aucune autre solution n’est concevable, en dehors de la Constitution.
L’armée, qui est devenue le seul centre effectif de la décision en Algérie depuis le 2 avril dernier, se montre même inflexible sur cette question : organiser absolument l’élection présidentielle conformément à l’article 102 de la Constitution, c'est-à-dire dans les délais et avec les institutions actuelles, même contestées par la rue, et exclut, de manière tout aussi ferme, toute autre forme de transition.
Gaïd Salah prévient même, régulièrement, contre ce qu’il qualifie « de piège du vide constitutionnel », accusant, à l’occasion, des « parties » d’être derrière un « complot » qui viserait à pousser vers cette situation. La semaine dernière, Gaïd Salah réaffirmait clairement ces positions fermes de l’armée, appelant, par ailleurs, à « accélérer la création de l’instance indépendante d’organisation et de supervision des élections ». Il y a lieu donc de s’attendre, dans les toutes prochaines heures, à d’importantes décisions, allant toutes dans le sens de la tenue de l’élection présidentielle à une date ultérieure, fort probablement en automne prochain. Le pouvoir misera essentiellement sur cette « instance indépendante » pour relancer le processus et tenter de convaincre la classe politique mais, surtout, l’opinion. Une instance qui se chargera de l’organisation, en amont et en aval, de tout le processus électoral en lieu et place du gouvernement et du ministère de l’Intérieur, ce qui serait une première depuis l’indépendance. Mais deux grandes interrogations demeurent : quel habillage juridique pour ce report forcé de la présidentielle pour éviter « le vide constitutionnel », d’un côté, de l’autre, quelle sera la réaction de la rue, c'est-à-dire de l’opinion, de la population face à cette nouvelle décision à venir du pouvoir ?
K. A.

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