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Raffinerie d’Augusta Sonatrach relance la polémique

Hier, à la faveur d’une conférence de presse, le P-dg de Sonatrach a relancé la polémique sur l’achat de la raffinerie italienne d’Augusta. S’il a esquivé la question de savoir quel était le montant de la transaction, les indicateurs financiers communiqués par ses conseillers pour convaincre du bien-fondé de cette acquisition, montrent que la raffinerie avait été achetée au moins à un milliard de dollars et le retour sur investissement ne serait pas pour avant l’expiration de son permis d’exploitation.
En effet, le chiffre d’affaires moyen de la raffinerie est de 4,181 milliards de dollars américains (USD), son excédent brut d’exploitation (EBE) moyen est de 185 millions USD.
Or, il convient également de souligner que «la décontamination de la partie polluée du site abritant la raffinerie, 20 hectares sur 360 hectares de sa superficie totale, devrait coûter 30 millions USD par an sur sept ans», comme précisé par Mazighi, soit un total de 210 millions USD.
«Une charge incluse dans le modèle économique de valorisation de la raffinerie», a-t-il expliqué. Dit autrement, une charge hors exploitation que la compagnie devrait supporter durant plus de la moitié de la durée de son permis d’exploitation sur la base de laquelle a été faite la projection de rentabilisation de l’investissement. Sonatrach, a indiqué Ahmed Mazighi, conseiller du P-dg, projette de cumuler un cash-flow de 1,53 milliard USD sur la durée d’exploitation de la raffinerie dont le permis qui lui a été attribué en mars dernier est d’une durée de douze ans. C’est-à-dire, la compagnie nationale table sur un résultat net moyen de 127,5 millions USD/an.
Des résultats théoriques qui devront lui permettre d’avoir théoriquement un retour sur un investissement sur 8 ans, a encore souligné Ahmed Mazighi. Ce qui veut dire que l’acquisition de cette raffinerie a coûté au moins un milliard de dollars et non pas 700 millions USD comme l’avait fuité la compagnie à travers ses relais médiatiques. Ce faisant, et comme l’avait analysé l’économiste Ferhat Aït Ali dans une contribution publiée sur le journal économique online www.bourse-dz.com, cet investissement serait «un coup à blanc». Ferhat Aït Ali qui a indexé les impôts italiens et les coûts de transport du pétrole brut que Ahmed Mazighi a évité d’en parler dans son schéma, a estimé que cette raffinerie ne réalisera pas les économies escomptées sur les importations de carburants, la marge étant de 35 dollars la tonne de pétrole transformée sur une base de référence de 70 USD/baril. «Nous resterons toujours importateurs de carburant parce que nos besoins en essence et gasoil étant répartis en tonnage à 1,6 million pour l’essence et 1,2 pour le gasoil en 2016, et à 3,9 pour le gasoil et 1,1 pour l’essence en 2012. De ce fait, cette raffinerie ne réglera pas le déséquilibre dans la mesure où le raffinage ne donne que 20,9% de gasoil pour 47,6% d’essence comme produit final», a-t-il asséné.
Et d’ajouter : «Dans tous les cas de figure, la tonne transformée ici même nous économise le transport et les assurances aller-retour, et la tonne qui fait un tour en Italie, nous les fait perdre sur le même baril, qui gagnerait à être vendu et racheté directement moyennant les marges de trading que d’être trimballé en aller-retour pour une telle marge, qui plus est, non garantie par l’état de cette raffinerie datant de 1949».
L. H.
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