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Alimentation en eau, assainissement et hydraulique agricole Un plan de charge de 280 milliards de dinars

Hocine Necib, ministre des Ressources en eau.
Hocine Necib, ministre des Ressources en eau.

L’Algérie ne sort pas du contexte mondial fortement caractérisé par la raréfaction de l’eau, et le dérèglement climatique fait que l’aridité ne fait que s’accentuer dans les pays qui le sont déjà, à l’instar du nôtre. C’est dans ce contexte qu’une stratégie a été mise en place en tenant compte de cet aléa, a assuré le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib.
Pour garantir l’alimentation en eau potable, la stratégie mise en place depuis le début des années 2000 a permis de capitaliser un certain nombre d’acquis à travers notamment la réalisation de beaucoup d’ouvrages pour la mobilisation des ressources hydriques, dont les barrages et les stations de dessalement, a rappelé le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, invité de la Chaîne 3.
En parallèle à la mobilisation de ces infrastructures, il y a également le souci d’améliorer la distribution de l’eau potable et l’assainissement, d’une part, et la contribution dans le développement de nouvelles surfaces agricoles, d’autre part. Le maillage en infrastructures a permis de solutionner globalement le problème de la disponibilité de l’eau, mais la problématique demeure posée avec une certaine acuité, eu égard donc à la raréfaction de l’eau, pas seulement à l’échelle du pays. La solution pour assurer la sécurité dans l’alimentation en eau consiste à «mobiliser toutes les ressources conventionnelles et non conventionnelles», une stratégie qui, pour les ressources conventionnelles, en l’exploitation des eaux captées par les barrages, les eaux souterraines et la réserve d’eau du système aquifère du Sahara septentrional. Quant aux ressources non conventionnelles, elles concernent le dessalement de l’eau de mer, qualifiée d’option salutaire par le ministre qui a assuré que ce moyen est en train d’occuper une place importante dans ce qu’il appelle «l’optimisation du schéma hydraulique national».
Le schéma mis en place pour assurer la sécurisation de l’alimentation en eau repose également sur cette solution qui consiste en la réalisation d’une interconnexion entre les barrages et une autre entre les barrages et les stations de dessalement. Des solutions qui permettent de transférer les potentiels excédents d’une région vers une autre moins bien nantie comme c’est le cas du transfert de la plaine d’El-Tarf vers la plaine de la Medjerda et desservir Souk Ahras et Tébessa, deux wilayas des Hauts-Plateaux de l’Est qui connaissent un déficit structurel en eau. Une stratégie qui «coûte» évidemment et à laquelle les pouvoirs publics semblent avoir conféré toute l’importance budgétaire voulue. Ainsi, pour cette année, le secteur bénéficie d’un plan de charge de 280 milliards de dinars, a confié le ministre.
Un budget qui se répartit entre un programme tout neuf d’environ 160 milliards de dinars en plus du dégel d’un programme d’un montant de 84 milliards de dinars pour ce qui est de l’assainissement.
«C’est dire qu’il y a beaucoup à faire dans le secteur», a souligné M. Hocine Necib qui n’a pas manqué de conclure son passage à la Chaîne 3 sans se vouloir un peu rassurant sur la question des «fuites», une véritable tare qui coûte jusqu’à la perte de l’équivalent de 30 % de la ressource, alors que la norme mondialement admise se situe entre 15 et 18 %.
Pour y remédier, actuellement le rythme atteint les 1 500 km par an, mais l’objectif est d’atteindre les 2 000 km et, ainsi, d’ici une dizaine d’années, les fuites d’eau pourront être réduites à 20 %, voire 18 %, dit espérer le ministre Hocine Necib.
M. Azedine

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