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Rubrique Constances

Bologhine et la «containment strategy»

Au vu des déclarations de ceux qui se sont exprimés après le match de Bologhine, les supporters de l’USMA n’ont pas vraiment senti le besoin de s’excuser. Certains d’entre eux, apparemment les plus «éclairés», ont tout de même tenu à s’expliquer : ils ne savaient pas que le fait de faire des louanges à Saddam Hussein allaient irriter leurs «frères» irakiens au point de quitter le terrain, exiger des excuses officielles et menacer de quitter l’instance du «football arabe»s’ils n’obtenaient pas réparation. Qu’on ne panique pas pour autant, le président du COA est rapidement parti à la rescousse. 
Pour Berraf, les «gais lurons» de la galerie usmiste, en supporters soucieux de mettre tous les atouts de leur côté pour s’assurer le gain du match… savaient donc que leurs slogans allaient déstabiliser l’adversaire mais il ne fallait surtout pas y voir quelque malveillance, parce que les «rapports fraternels» entre les peuples algérien et irakien sont plus grands que le dérapage d’un groupe de supporters dont on ne peut à l’évidence contrôler le comportement. Il ne fallait surtout pas en faire des extrapolations politiques, ce à quoi s’est employé le président de l’USMA qui, dans un laborieux exercice de contorsion s’est échiné à maintenir «l’incident» dans les limites d’un match de football. Son équipe étant évidemment supérieure à celle de Karbala, la réaction de la délégation irakienne ne serait pour lui qu’un grossier stratagème destiné à expliquer la défaite. Un peu tard quand même, parce que le gardien Zemmamouche s’était déjà précipité dans le vestiaire irakien pour se fendre en plates excuses ! Trop tard et pour le président de l’USMA et pour le président du Comité olympique algérien et pour le ministre des sports qui allait dans le même sens.
Sans doute parce que Zemmamouche, en «jeune» Algérien qui aurait pu se trouver dans les gradins s’il n’avait pas la chance d’être sur le terrain, était plus proche des élans de ses supporters que des efforts «diplomatiques» des dirigeants. Parce que les supporters de l’USMA, s’ils ne savaient pas qu’ils allaient courroucer les Irakiens par leur slogans, ce n’est pas parce qu’ils s’en seraient abstenus, par élégance. Ils ne savaient pas certes mais ils ont dit pourquoi : ils pensaient, comme certains d’entre eux l’ont déclaré, qu’«il n’y avait aucun mal» à rendre hommage à Saddam «qui est un héros pour tous les Arabes» ! Et, contrairement au président de leur club, aucun d’entre eux n’avait expliqué que leurs propos n’avaient rien de… politique. Parce que la politique dans le foot, pour leur décharge, ce ne sont pas eux qui ont commencé. Ils font juste la leur et la barbe de ceux qui en souhaitaient une autre. Et, dans une certaine mesure contre eux, comme ils doivent le penser. 
Les foules auxquelles on a livré le stade par la «containment strategy», faute de leur ouvrir des perspectives de promotion, ont commencé par scander les noms de Abassi et Benhadj. Elles ont ensuite supporté la Palestine contre leur sélection nationale, copieusement insulté le Premier ministre et maintenant remis Saddam au goût du jour. S’il y a quelque chose qui doit rassurer les Irakiens, c’est que dans cette affaire, ils n’y sont peut-être pour rien.
S. L.

 

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