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Rubrique Constances

L’étranger, ses menaces et sa main

La menace étrangère sur la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale sont une vieille histoire avec laquelle les algériens ont appris à vivre depuis l’indépendance. Dans l’absolu, ce n’est évidemment jamais une vue de l’esprit. Le monde étant ce qu’il est, avec ses enjeux économiques, ses puissances véhémentes, ses velléités d’hégémonie et ses entités négligeables mais  toujours disponibles à déplacer les tourments internes qui remettent en cause le règne de leurs régimes ou servir de point d’appui à des batailles qui les dépassent ne sont pas une création ex nihilo. Autour des prolongements naturels de l’Algérie comme dans toutes les autres régions du monde, se jouent tous les jours que Dieu fait de sourdes et parfois bruyantes luttes d’intérêt que personne ne peut cacher et qui sont susceptibles de se traduire dans le pire. Nous voilà quasiment dans l’évidence, si ce n’est dans la lapalissade la plus plate. Y compris quand on entend ça dans des bouches qui ne sont pas que dans la vigilance patriotique légitimement et pertinemment  préoccupée par la sauvegarde de la souveraineté nationale et les intérêts stratégiques du pays, nous sommes dans le lieu commun. C’est que, justement, ce souci de souveraineté a souvent eu ses motivations internes. Poussée parfois jusqu’à la paranoïa, formulée souvent dans des termes folkloriques, jamais clairement identifiée, la menace étrangère a fini par être prise avec la légèreté des choses qui manquent de sérieux, par endroits appréhendée avec le sourire dans la commissure des lèvres. Pourtant, le danger sur le pays et ses traductions dans la vraie vie, les Algériens savent ce que c’est et pas seulement quand c’est venu de l’extérieur ! La longue nuit coloniale, l’horrible été 62, la sale guerre des sables, puis l’affreuse décennie terroriste ont été autant d’épreuves populaires vécues dans la douleur et autant de preuves de la mobilisation des Algériens quand il y a péril en la demeure. Il n’y a donc nul besoin de faire dans la surenchère en la matière, encore moins d’en inventer, quand les problèmes sont «ailleurs», c’est-à-dire… ici. Parce que paradoxalement, c’est quand les algériens expriment leur volonté de changer les choses chez eux, plus encore quand ils passent à l’action, que la menace extérieure est brandie. Dans le meilleur des cas, il leur est suggéré de faire l’impasse sur leurs rêves de changement et leurs ambitions d’émancipation parce qu’il y a plus urgent et plus noble. Dans le pire, ils sont soupçonnés d’être carrément les relais intra-muros par qui s’introduira le loup dans la bergerie ! Après la menace extérieure qui n’est jamais loin, voilà donc la… main de l’étranger qui s’ébranle. Le péril extérieur n’est évidemment pas une fiction. Le problème est qu’on n’en parle pas toujours avec les bonnes motivations. Et «la main» ne tire pas vraiment les ficelles qu’on veut bien désigner.
S. L.

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