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Rubrique Constances

Le Parlement et l’immunité parlementaire

En remontant le fil de l’actualité des derniers mois depuis le début du soulèvement populaire, on peut « découvrir » des choses intéressantes qui auraient pu mériter plus d’intérêt que ce qui en a été dit. Celle-ci, par exemple : finalement, un seul député, Baha Eddine Tliba pour ne pas le nommer, a vu son immunité parlementaire levée après un vote en plénière. Les autres y ont renoncé volontairement. Manifestement, ils doivent… se mordre les doigts. D’abord parce qu’il ne doit pas y avoir grand monde, à croire qu’ils l’ont fait par vertu comme ils l’ont prétendu dans les déclarations, les leurs ou celles de leurs proches, qui expliquaient que leur geste était « spontané ». En fait, ils ont fait comme avant, quand des soupçons, quand ce n’est pas carrément des accusations de corruption, de malversations, d’abus de pouvoir et de passe-droits étaient formulées à leur encontre par quelques téméraires dénonciateurs ou une structure actionnée pour une raison ou une autre. « Scandalisés », sûrs d’eux jusqu’à l’arrogance, ils défiaient leurs pourfendeurs d’en apporter les preuves et lançaient la menace de les traîner devant les tribunaux en inversant la donne de façon à faire de l’accusateur l’accusé. S’ensuivait systématiquement un discours sur leur moralité forcément irréprochable et leurs états de service dans l’intérêt de la Nation, poussant souvent l’outrecuidance jusqu’à prétendre au sacrifice ! Le dernier exemplaire en la matière est Mohamed Djemaï, l’éphémère patron du FLN qui, non content de clamer qu’il est blanc comme neige, a voulu être le… seul à l’être dans sa région ! En accusant tous les habitants de Tébessa d’être des « trabendistes », excepté sa famille, Djemaï pensait faire plus gros pour que ça rentre plus. Dans la foulée, il devait même penser soulever un lièvre, le mensonge du « tous pourris » aux frontières étant à peu près admis chez l’Algérien ordinaire. Lui et d’autres comme lui sont à El-Harrach. Ceux qui ont eu à renoncer à leur immunité parlementaire l’ont aussi fait avec l’arrière-pensée qu’ils n’ont rien à se reprocher. Mieux — ou pire — en suggérant qu’en tant qu’affidés du pouvoir, ils devaient faire preuve de discipline et ne pas déranger les institutions pour… si peu en leur faisant subir l’effort d’une procédure inutile ! Mais au Parlement, dans ses deux Chambres, il n’y a pas que des Djemaï, des Ouyahia et des Ould Abbès qui, eux, ont longtemps et nommément été sous les feux de la rampe. Au Parlement, il y a des dizaines, voire des centaines qui ne doivent pas dormir du sommeil du juste. Ils ont acheté leur mandat, utilisé leur fonction pour le business et rapiné à tout-va. Ils ne nous ont d’ailleurs jamais dit pourquoi ils ont voté la levée de l’immunité parlementaire de Tliba, dont le cas est sûrement trop flagrant pour ne pas être sacrifié pour l’illusion. Ni pourquoi ils l’ont refusée pour Benhamadi. Ils viennent aussi de la rejeter pour deux sénateurs inconnus. Des parlementaires qui doivent ressembler à trop de monde dans l’hémicycle !
S. L.
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