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Rubrique Constances

Les jeunes, la politique et la Constitution

Pour un débat  sur la « constitutionnalisation de la participation des jeunes à la vie politique », l’ENTV a convié sur son plateau un… jeune « député », un jeune enseignant universitaire et un vieux journaliste. On aura d’abord remarqué que même dans son intitulé, le sujet est rébarbatif et ce n’est peut-être pas faute d’effort de formulation comme il est de coutume. En attendant que se réalise le vœu pieux d’un vrai service public, la télévision « d’État » n’a pas la réputation de faire dans la finesse esthétique, l’un étant consubstantiel à l’autre. Mais au point où en sont les choses, on aurait pu se contenter de l’essentiel, suffisant pour le bonheur du téléspectateur. Mais voilà, il y a pire que le « rébarbatif » : le repoussant, pour ne pas dire le désespérant. Il est dans la qualité du premier invité. « Élu » dans les conditions qu’on sait, c’est-à-dire dans une urne à double fond, l’accès aux « candidatures éligibles » par la chkara de triste mais fraîche mémoire, siégeant dans une Assemblée-croupion où chambre d’enregistrement va de pair avec la rapine et le passe-droit, il est venu nous dire la bonne parole puisée de son « expérience ». Et puisqu’il était invité pour… l’exemple, il ne s’est pas gêné. Il a même poussé le bouchon plus loin, nous « rappelant » que les jeunes ont toujours été au cœur de la vie politique nationale, y compris au temps du parti unique pour lequel il n’était pas loin de verser une larme de nostalgie. Abed Charef (c’est lui, le vieux journaliste) aurait pu lui rappeler sa posture dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle ne l’aide pas vraiment, lui et le système qui l’a usiné à être l’exemple de réussite susceptible d’inspirer le présent. Mais si le confrère était franchement dans un autre monde, plus proche de ce qu’on pourrait envisager dans un nouveau projet, la configuration, disons « technique » de l’émission ne permettait pas de porter expressément la contradiction à un vis-à-vis. Passons, même si ce n’était peut-être pas si… technique que ça. Le journaliste a dit ce qu’il pouvait dire, peut-être bien l’essentiel : la présence dans la vie politique du pays n’a pas à être « constitutionnalisée » et le paysage politique tel qu’on l’a vécu jusque-là est obsolète. Problème, il ne peut pas être la solution. Discrédité, ce serait le comble qu’il fournisse les référents. Restait le « jeune » enseignant universitaire qui était comme on s’y attendait. Enfin, pas vraiment. Depuis une année et demie, les Algériens ont fini par s’habituer au contingent d’« experts » en tout et en rien qui vient sur les plateaux reformuler, dans des « analyses » savantes, les décisions politiques des décideurs. C’est peut-être passé de mode, alors notre expert du jour a innové en ne disant rien qu’on puisse traduire dans la vraie vie. Sinon, les jeunes, c’est qui ? Quel âge ? Pour faire quoi ? Parce que des « jeunes », et sur ce point, le « député » avait raison : il y en a toujours eu et partout. Il y en a même à… El-Harrach, en ce moment.
S. L.

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