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Rubrique Constances

Ramadhan, le flop du pouvoir

Non seulement il n’a essoufflé personne, il n’est pas venu à bout de la mobilisation populaire et il n’a pas entamé la détermination des Algériens à aller au bout de leur soulèvement, en plus… il est fini. Que ce soit demain ou après-demain, ce sera avant vendredi. Même… après, ça n’y changera rien. Il y en a même qui, par défi, se sont dit prêts à jeûner encore un autre mois « cadeau » pour ceux qui ont tablé sur la faim, la soif, la sacralité et l’habitude pour entamer l’érosion de l’engagement populaire, avant qu’il ne s’éteigne carrément. D’autres, qui n’ont jamais observé le jeûne de leur vie, l’ont fait cette fois-ci, non pas par opportunisme religieux mais toujours par défi. Le pouvoir aurait repoussé l’Aïd jusqu’à… vendredi, que ça n’aurait servi à rien. Quand on a bravé la faim, la soif, le manque de sommeil, l’éloignement, la nuit à la belle étoile et… les barrages, il devient clair qu’on peut passer l’Aïd sur le parvis de la Grande-Poste même obstrué, ou sur toutes les places de l’Algérie en marche. On a compris dès le début que le pouvoir n’a rien… compris à ce qui se passe. Il n’a rien compris à la lame de fond qui secoue le pays, aux raisons de ses colères, à la nature de ses motivations et à la portée de ses objectifs. On a compris pour plein de raisons mais d’abord pour avoir rapidement pris connaissance de ses retours d’écoute. Confortablement installé dans ses certitudes, il a apprécié les choses dans le meilleur des cas en les sous-estimant. De manœuvres grossières en entourloupettes dérisoires, il en est arrivé à « espérer du frelon qu’il lui donne du miel », pour reprendre la bonne vieille formule du terroir. Sinon, il n’aurait pas espéré que le Ramadhan soit l’arme fatale. En jouant sur sa « sacralité chez les Algériens » comme s’il était… haram de marcher pour la liberté le ventre vide ! En promettant la banane à 220 dinars et la viande à 900 DA comme si l’immonde réputation de « l’Algérien tube digestif » était consacrée pour l’éternel. En ouvrant des « marchés de proximité » avec la formule « une pierre, deux coups ». Amadouer le consommateur qui ne demande que ça et en même temps faire un cadeau à tous les vendeurs à la sauvette à qui il a prédestiné les étals, avec l’arrière-pensée infamante que l’essentiel de ceux qui battent le pavé tous les vendredis se recrute chez les paumés sans le sou. Quatre vendredis après, le flop est intégral, comme pour toutes les autres manœuvres grossières, comme pour tous les autres tours de passe-passe, comme pour tous les vains « espoirs ». Non seulement le mouvement ne s’est pas essoufflé mais il s’est renforcé. En plus, le Ramadhan est fini et il n’y a pas que l’Aïd au bout.
S. L.

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