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Rubrique Constances

Recensement et souvenirs d’un recenseur d’une autre époque

Le 6e Recensement général de la population et de l'habitat (RGPH 2022) a débuté dimanche (hier) avec l'utilisation, pour la première fois depuis l'indépendance, des nouvelles technologies pour fournir des données et des indicateurs socio-économiques d'aide à la décision.
Le coup d'envoi de l'opération a été donné à la Place Aïssat-Idir (commune de Sidi-M’hamed) par le ministre de la Numérisation et des Statistiques et le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du Territoire…), c’est ce que nous dit l’APS. Souvenir plutôt lointain mais toujours frais : j’ai participé au «recensement de la population et de l’habitat» de 1977. Je ne sais pas ce que ça représentait exactement pour l’Algérien ordinaire à l’époque mais pour moi, lycéen en vacances qui allait travailler et gagner un peu d’argent, c’était un sacré événement. Enfin, un peu d’argent, pas vraiment. C’était beaucoup d’argent, plus que je n’en ai jamais imaginé : 300 dinars ! Pour avoir le privilège de faire partie des troupes qui allaient sillonner les villages de notre commune, aujourd’hui daïra, il fallait d’abord satisfaire à un test de sélection. Les reçus sont ensuite regroupés en formation, puis envoyés sur le terrain, chacun dans son «îlot» d’affectation. De ces deux semaines, un pan de bonheur chapardé à un quotidien pas très clinquant, il me reste quelques lointaines sensations dont je livre aujourd’hui les plus nettes à l’occasion de ce nouveau recensement qui m’en fournit le prétexte. Je ne sais pas s’il y a une hiérarchie, un ordre d’importance en l’occurrence mais c’est ainsi qu’elles me sont venues à l’esprit. Il y avait d’abord cette fierté de se retrouver «actif» et peut-être bien «utile» en dehors des études dont il faut attendre le terme pour mesurer ce qu’on y a réussi. Dans le recensement, une fois en formation puis sur le terrain, on a déjà été sélectionné et on travaille dans la foulée. Ensuite, ces premières retrouvailles en dehors des salles de classe avec les profs. Certains étaient chargés de vous former pour l’opération mais, suprême bonheur, il y en avait même qui étaient destinés à aller sur le terrain et effectuaient leur « stage au même titre que nous, leurs élèves. La revanche était douce mais revanche, quand même, surtout quand ils «calent» sur une question à laquelle répondait aisément un de ses élèves ! Puis, ce contact avec la population dont nous faisions le tour des maisons. Comme les gens nous connaissaient pratiquement tous et ne nous prenaient pas forcément au sérieux avant cette épreuve, on s’amusait à voir dans leur regard un certain étonnement doublé d’une bienveillance pas toujours sincère. Alors, on prenait un malin plaisir à leur expliquer que ça ne servait à rien de mentir sur les dimensions de l’habitation et des parcelles de terre, un recensement n’étant pas une enquête ! Et enfin, la… paie ! Mon Dieu, que c’était bon, la paie ! Tellement bon que je ne peux pas en dire plus. Pourquoi j’ai parlé de ça ? Quarante-cinq ans après, est-ce que «les» recensements se suivent et se ressemblent ? Je ne sais pas, franchement,je ne sais pas. Sauf qu’en 1977, l’ONS ne m’envoyait pas de SMS sur mon portable pour me demander de «contribuer à la réussite de l’opération».
S. L.

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