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Rubrique Culture

Au lendemain de l’attentat terroriste à Tunis Les JCC sont maintenues

Les 29e Journées cinématographiques de Carthage se tiendront bel et bien à Tunis, du 3 au 10 novembre. Au lendemain de l’attentat kamikaze perpétré lundi sur l’avenue Bourguiba, le directeur de cette manifestation, Néjib Ayed, confirme le maintien de l’événement. 
«Suite à la vile attaque perpétrée lundi 29 octobre 2018 au cœur de Tunis, Néjib Ayed et le comité d’organisation des Journées cinématographiques de Carthage condamnent avec la plus grande virulence l’acte terroriste et lâche qui a visé Tunis, à quelques jours de l’ouverture des JCC», lit-on dans le communiqué. On assure par ailleurs qu’«à l’image de la Tunisie, les JCC, lieu de liberté et de résistance, ne plieront pas devant les porteurs de projets obscurantistes et, fidèles à leurs convictions, ils continueront à clamer haut et fort que seule la culture est un rempart infranchissable contre l’ignorance et les entreprises mortifères».                      
Et d’annoncer enfin que cette manifestation cinématographique se tiendra bel et bien aux dates prévues pour célébrer «les valeurs de tolérance, d’ouverture et de la vie face au nihilisme». 
Il est à rappeler que c’est la deuxième fois que les Journées cinématographiques de Carthage coïncident avec un attentat islamiste. En novembre 2015, alors que l’événement battait son plein, un kamikaze se fait exploser à bord d’un bus de la Garde républicaine. L’attaque fait treize morts et une vingtaine de blessés, entraînant  l’instauration de l’état d’urgence et d’un couvre-feu à Tunis. Le festival ne s’est pas arrêté pour autant et des mesures de sécurité ont été prises pour assurer la poursuite des projections. 
On ne sait cependant pas si le fait  ces deux attentats qui coïncident plus ou moins avec les JCC est une simple coïncidence ou bien un acte réfléchi et prémédité afin de saper cet événement majeur du cinéma africain et arabe et  perturber l’ambiance festive et conviviale qu’il instaure dans la ville de Tunis. 
A souligner enfin que parmi les 45 films retenus dans la compétition officielle, toutes sections confondues, une seule œuvre algérienne est en lice. Il s’agit du dernier long métrage fiction de Merzak Allouache, Vent divin, qui revient, sans la nommer, sur la prise d’otages de Tigentourine en 2013, à travers l’histoire d’Amine (Mohamed Oughliss), un jeune homme taciturne et tourmenté vivant dans un village saharien où il passe son temps à prier et à lire le Coran, avant de rencontrer Nour (Sarah Layssac), une jeune djihadiste. Par ailleurs, deux films algériens sont programmés en hors-compétition : Jusqu’à la fin des temps, de Yasmine Chouikh et Les sept remparts de la citadelle, d’Ahmed Rachedi. 
S. H.

 

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