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Rubrique Culture

BLIDA Salle Mohamed-Touri, un fleuron architectural tombé en ruine

La mythique salle Mohamed-Touri fait pitié. La voir à l’intérieur, on est du coup peiné voire affligé tant le décor est apocalyptique. D’ailleurs, les anciens habitants de Blida qui l’ont connue dans ses moments de gloire refusent d’entendre parler d’elle. 
Et pour cause, ils ne veulent pas gâcher le souvenir qu’ils gardent des belles soirées musicales et théâtrales vécues dans cette salle lorsque Blida gardait encore son statut  d’une ville culturelle dans son acceptation la plus large. Il suffit juste de citer quelques grandes personnalités artistiques qui se sont produites sur ses planches pour mesurer la grandeur culturelle de cet espace. 
C’est ainsi que Marcel Khalifa, le Syrien Djeddou Haki, le ténor César Vezzani, le pianiste Manuel Samson, Jean Claude Briali, Blaoui El Houari, Ahmed Wahbi, Dahmane Benachour, El Hadj El Mahfoud, Mohamed Khaznadji, El Hadj M’hamed El Anka, Fadhila Dziria, Dahmane El Harrachi, El Hachemi Guerouabi, Abdelkader Guessoum, Mohamed Toubal, Rachid Nouni ont tous charmé par leurs voix un public connaisseur, nous dira Youcef Ouragui, conservateur de l’histoire de Blida. Celui-ci ajoutera que même de grands hommes de théâtre ont joué à la salle Mohamed-Touri à l’image de Djamel Bensaber, Mohamed Touri, Keltoum, Fatiha Berber, Abdelkader Alloula, Ahmed Benaissa, Benguettaf, Azzeddine Medjoubi, Hassan El Hassani, Sid Ali Fernandel, Mahieddine Bachtarzi et Mustapha Kateb. 
Les troupes musicales internationales ne sont pas en reste puisque cette salle a accueilli la Chine et son ballet, la Bulgarie, l’Inde, la Libye, la Belgique, la Russie, le Maroc, la Tunisie, le Canada pour ne citer que ces pays. Ce n’est, hélas, plus le cas aujourd’hui.
La salle Mohamed-Touri, symbole jadis d’une émancipation civilisationnelle, est tombée aujourd’hui en ruine.
Pour rappel, au mois de mai 2016, une décision fut prise par l’ex-wali de Blida, Abdelkader Bouazgui, de la rénover. Une enveloppe financière de 16 milliards de centimes a été allouée à ce projet, mais depuis rien n’a été fait. Pire, une opération de démolition entamée mais laissée en l’état depuis, a aggravé son cas.  
Vu que la toiture fut enlevée, la pluie a accentué son éboulement et il y a risque que les balcons s’effondrent à leur tour. Pour sauver ce qui reste à sauver, la société civile a décidé, avec l’autorisation des responsables concernés, de bâcher le haut sans toit de cette salle pour empêcher les eaux pluviales d’y pénétrer.
Il reste désolant de se trouver devant une telle situation pour une ville qui aurait pu être la locomotive de la culture musicale et théâtrale sachant que cette salle existe depuis 1898, soit plus d’un siècle.
M. B.

 

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