Une nation qui veut évoluer doit imaginer même «l’inimaginable». C’est ce qu’avaient fait les auteurs de la mythologie grecque. Aujourd’hui, des créations de Stan Lee, les super-héros Spider-Man, Hulk ou X-Men sont omniprésents dans la culture populaire américaine et mondiale, notamment au cinéma et constituent une mythologie contemporaine.
«Les super-héros, ce sont nos mythologies contemporaines. Ce sont des personnages qui, graphiquement et culturellement, ont influencé la mode, le street art, le pop art, le design, la télé et le cinéma : leur importance est considérable», fait remarquer Jean-Jacques Launier, fondateur du musée Art Ludique à Paris.
Dans la culture américaine, celle de l’exploit, du succès et de la réussite, le héros se surpasse jusqu'à devenir un super héros, doté de superpouvoirs. Il est aussi immortel.
Chez nous, c’est la culture du «martyr», de «la victime» et du «sacrifice», donc de l’échec, qui domine. C’est aussi celle de la victimisation et de «l’expiation» qui nous fait croire, par exemple, qu’il faut expier un simple éclat de rire, sinon quelque chose de mal va arriver. Dans cette «culture» de l’échec, seuls ceux qui sont morts ont le droit d’avoir le titre de «chahid», donc de héros. Gare à celui qui gagne ou réussit !
K. B
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