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Rubrique Culture

La question évoquée au Salon international du livre d’Alger Une démarche «commune» des pays africains pour restituer leurs archives coloniales

Les pays africains, anciennes colonies de la France et de l'Angleterre, doivent engager une «démarche collective» pour restituer les archives restées aux mains de l'ancien colonisateur, ont convenu des universitaires africains lors d'une rencontre à Alger. Mbaye Thiam, enseignant d'archivistique à l'université de Dakar, estime que pour parvenir à un processus de restitution «dynamique» de leurs archives en Europe, les Etats africains doivent «engager des discussions en groupe avec l'ancien colonisateur».
«Si chaque pays devait discuter individuellement et directement avec la France, par exemple, il n'y aura pas de ‘‘solidarité fonctionnelle’’ pour comprendre les enjeux et les intérêts de chacun», a expliqué l'universitaire qui intervenait lors d'une rencontre en marge du 24e Sila.Pour lui, «les archives ne sont pas une source primordiale pour l'écriture de l'histoire des colonisés qui doit explorer d'autres sources, comme les traditions et autres sources orales, matérielles ou immatérielles avec un décalage critique».    
Le Sénégal, ancienne colonie de la France, a écrit son histoire en s'appuyant «seulement» sur une «infime» partie des archives, suivant un «consensus entre les producteurs des documents, les historiens et les archivistes», a encore dit l'universitaire sénégalais.
La problématique de restitution des archives ne se pose pas au Sénégal, a tenu à rappeler, samedi dernier, ce chercheur en histoire, tout en affirmant que «les négociateurs algériens n'avaient pas évoqué la question des archives lors des Accords d'Evian» avec la France occupante, en 1962, avant d'accéder à son indépendance.
Confirmant ces propos, le chercheur algérien a pour sa part estimé que la restitution des archives coloniales «n'était pas une priorité» pour les négociateurs algériens qui privilégiaient la signature de ces accords dans leur volet politique, c'est-à-dire l'indépendance, a-t-il justifié.
L'ancien directeur du Centre national des archives nationales approuve l'idée d'une démarche collective, «pour faire aboutir la demande de restitution des archives qui ne trouve toujours pas d'écho auprès des autorités de l'ancien occupant», a-t-il insisté.
L'Algérie «doit continuer à réclamer la restitution de toutes les archives de l'époque coloniale», a encore insisté M. Soufi, ancien membre de la délégation algérienne pour la négociation de la restitution des archives.
La première demande de l'Algérie auprès de la France pour la restitution de ses archives remonte à 1964. Depuis, les discussions entre les deux parties s'étalent en longueur. La dernière reprise en date de ces discussions ayant été annoncée pour septembre 2017 par le DG des Archives nationales, Abdelmadjid Chikhi. Lors de cette annonce, il avait déclaré que la restitution de ces archives «spoliées ou déplacées pendant et après l'indépendance» était retardée en raison de la «lenteur de procédures réglementaires», notamment.
Des rencontres sur l'histoire et l'édition, entre autres, sont programmées au 24e Sila qui se poursuit jusqu'au 9 novembre au Palais des expositions des Pins-Maritimes.

 

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