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Rubrique Le Soir Auto

Bon à savoir L’éclairage, de la bougie au LED

Depuis la création de l’automobile, à la fin du XIXe siècle, la nuit a été un défi permanent pour les ingénieurs. Découvrons ci-après comment ils ont répondu à ce souci, en cinq étapes, de 1899 à nos jours.
Etape 1 : Au commencement, il y eut un objet miraculeux, capable de disperser les ténèbres et la peur : la bougie. Lorsque les premiers véhicules automobiles ont vu le jour, à la fin du XIXe siècle, le premier réflexe des ingénieurs fut d’accoler des chandelles. Pour cela, des lanternes ont été mises au point où deux petits tubes de cuivre abritent des miroirs, supposés décupler l’éclairage. La vitre permet d’abriter le feu des attaques des éléments. Comble du luxe : on peut régler la hauteur du support à l’aide d’une molette. Cela permet de maintenir la flamme au milieu de la boîte, même si la longueur de la bougie diminue. Mais la visibilité n’excède pas les deux mètres. En clair, la bougie permet de signaller la voiture, mais pas de voir.
Etape 2 : l’ampoule à filament
A partir de la Première Guerre mondiale, l’ampoule à filament fait son apparition sur les véhicules de l’époque. D’abord grâce à une meilleure isolation vis-à-vis des elements, mais aussi grâce au démarreur électrique : afin de remplacer la manivelle, il fallut intégrer dans les véhicules les premières batteries 6 volts.
La lumière, plutôt blanche, permet alors de distinguer un obstacle à 30 mètres, mais le faisceau est encore trop faible pour visualiser les contours plus en avant. Le passage des «codes» aux pleins phares s’effectue à l’aide d’une pédale, qui trouve sa place à gauche de l’embrayage.
Petit plus : la présence de la batterie permet en même temps d’éclairer le compteur.
Etape 3 : l’éclairage 12 volts
Dans les années 1950 et 1960, la tension autorisée par les batteries augmente. Pourquoi ? Avant tout pour offrir un démarrage plus aisé, sur des moteurs dont les taux de compression grimpent. On passe ainsi, sur la plupart des modèles, de 6 à 12 volts, permettant l’intégration de nouveaux ustensiles électriques… comme la radio. 
Les feux bénéficient ainsi d’une portée accrue. C’est aussi à cette époque qu’apparaissent en grande série les anti-brouillards. 
Autre innovation, les phares peuvent prendre de nouvelles formes rectangulaires. La lumière émise est néanmoins plus jaune, rappelant nos ampoules classiques. On distingue les bandes réfléchissantes bien avant les formes, qui n’apparaissent dans le halo que bien plus tard. L’éclairage de l’instrumentation demeure faiblard, par rapport à nos habitudes actuelles.
Etape 4 : halogène puis xénon
Dès les années 1960, le travail sur les gaz utilisés dans les projecteurs porte ses fruits. D’abord avec l’introduction de l’halogène. 
Le filament en tungstène est porté à incandescence dans un tube rempli d’iode élevé à haute-température. 
Avantage : une intensité très supérieure à l’ampoule classique. Inconvénient : le dispositif consomme beaucoup d’énergie. En 1991, BMW introduit sa Série 7. 
Cette fois, plus de filament. Deux électrodes génèrent un courant très puissant dans un environnement constitué du xénon. C’est l’arc électrique qui crée la lumière. Et l’intensité est trois fois plus forte que sur un système halogène.
La portée des feux xénon en «pleins phares» est supérieure à 200 mètres. Tous les détails et les contrastes sont visibles dans le halo bleuté, caractéristique.
Etape 5 : Les leds «intelligentes»
L’ampoule classique, c’est fini. Place à la led, diode électroluminescente, qui représente aujourd’hui deux tiers du marché de l’éclairage dans le monde. Ce dispositif, moins gourmand en électricité et plus compact sous les verres, fait partie de l’arsenal anti-nuit des constructeurs et équipementiers automobiles depuis la fin des années 2000 (notamment avec la Lexus LS 600h L de 2006). Aujourd’hui, ce sont les feux «intelligents» qui figurent dans les catalogues d’options high-tech. A l’aide de capteurs, la voiture est capable d’analyser la route devant elle. Elle adapte le faisceau des phares en direct en fonction du trafic, en allumant et en éteignant les leds qui le composent.
L’effet est saisissant : on observe le flux de lumière évoluer à chaque seconde, pour assombrir les véhicules que l’on croise, tout en maintenant un éclairage très puissant sur les sections vides. Ce type de feux est appelé à se généraliser. Dans quelques années, plus personne ne saura qu’on passait des «codes» au phares…

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