Au moment de son acquisition par son nouveau propriétaire, le véhicule est livré avec une documentation administrative et technique qui offre une double lecture de sa puissance. Mais sur la carte grise délivrée par l’administration algérienne, seule la puissance fiscale est mentionnée.
Et souvent, les clients accordent peu d’intérêt à la nuance qui est faite entre la puissance réelle du moteur et celle fiscale, destinée plutôt à déterminer le coût de l’immatriculation et aussi le montant de la prime d’assurance.
La première est exprimée par l’unité chevaux-vapeur (ch ou DIN) et mesure la puissance réelle du véhicule au niveau des roues. L’origine de cette dénomination remonte aux premiers balbutiements de l’automobile, dès le XVIIIe siècle. Il était, alors, question de comparer la force de traction d’un cheval et celle d’une machine à vapeur. Pour cela, on attachait d’un côté le cheval et de l’autre la machine à une corde reliée à un poids de 75 kg pour mesurer ensuite la traction la plus rapide sur un mètre de hauteur.
Le résultat a été sans appel, c’est le cheval qui réalisa une puissance maximum de déplacement de l’ordre de 135,5 watts. On décréta, depuis, qu’un cheval-vapeur valait 735,5 watts.
Au fil des années et des multiples évolutions technologiques, ce principe de calcul mua en «mesure de l’énergie mécanique» englobant les différents types de motorisations, essence, diesel, hybride électrique ou encore à hydrogène. Aussi, une voiture de 100 ch délivre autant de puissance que 100 chevaux, soit 7 355 watts. Si le principe de fonctionnement demeure le même, il existe cependant quelques nuances dans le calcul de la puissance. C’est le cas notamment en Allemagne où il a été adopté une méthode de mesure appelée DIN, du nom de l’institut bavarois qui l’a mise au point. Elle consiste à calculer la puissance d’un moteur automobile au niveau de l’embrayage et elle est proportionnelle à la taille du bloc moteur et à la vitesse de rotation des pistons.
Aux États-Unis, la puissance est mesurée en kilowatts (kw).
Contrairement à d’autres pays, la puissance réelle maximale d’un moteur n’est pas portée sur la carte grise algérienne. Elle est généralement notifiée sur les fiches techniques et les documents remis par le concessionnaire lors de la constitution du dossier administratif.
La puissance fiscale d’une voiture et qui apparaît clairement sur la carte grise est avant tout un calcul purement fiscal permettant aux services concernés de déterminer le coût de l’immatriculation de chaque véhicule et aussi la valeur de la vignette annuelle correspondante. Elle sert aussi de base d’estimation des montants de la prime d’assurance.
La mesure de la puissance fiscale repose sur plusieurs critères, dont la puissance réelle et la cylindrée. Certains pays ont décidé, récemment, de prendre en compte également les rejets de CO2 et d’élargir ce calcul aux moteurs hybrides et électriques.
B. Bellil
