Parlement ! Un islamiste à la tête de la commission de l’éducation et de l’université.
Supeeer ! Au poil !
Je venais à peine de terminer la lecture du communiqué de l’Institut Pasteur d’Alger confirmant que le variant Delta représentait désormais 71% des cas dépistés chez nous, devenant dominant et touchant des catégories de la population de plus en plus jeunes, allant jusqu’à infecter des nourrissons, lorsque je les ai vus ! Dimanche, 16 heures 30. Dans mon village. Le conducteur, visiblement le papa, stationne à proximité de l’accès à une plage. Il sort du véhicule, suivi de trois filles et d’une femme. Là aussi, visiblement, la maman et les enfants. Malle ouverte, le papa en sort des serviettes, des tapis de plage, deux chaises pliantes et une glacière. Qu’il dispatche sur les bras des enfants et de sa femme. Et d’un pas tranquille, benoîtement, cet aréopage prend le sentier vers la mer. Un spectacle de bien-être et de virée de détente. En temps normal. En pays normal. Sauf que nous ne sommes plus en temps normal. Encore moins en pays normal où les malades du Covid meurent faute d’avoir observé les mesures barrières, faute d’oxygène et faute de places d’hospitalisation. C’est là, sur cette portion de trottoir, que les questions se sont bousculées dans ma tête. Faut-il charger les parents et seulement les parents de cette situation sanitaire dramatique que nous vivons ? Et surtout, faut-il décharger allègrement et de façon populiste ces mêmes parents ? La télévision est dans tous les foyers. Qui peut jurer ne pas avoir connaissance des chiffres, des bilans catastrophiques égrenés tous les soirs par le père Fourar ? À moins de faire partie d’une secte où la télévision, la radio et les journaux sont interdits à ses membres, tous les moyens d’information et de communication bannis. Si cette secte existe, qu’on m’en informe, afin que je mette mes fiches sur les sectes à jour ! Je suis curieux de savoir comment fonctionne le cerveau d’un papa, d’une maman qui prennent la « responsabilité » de sortir à la plage leurs enfants, sans aucune mesure barrière, pas une bavette sur le nez dans tout le groupe, par ces temps d’hécatombe. Juste comprendre comment le cœur de ces parents bat. Ses pulsions. Le flux des émois. Les poils de leurs bras s’hérissent-ils encore ? Se disent-ils un instant, ne serait-ce qu’un court instant, allongés sur le sable de cette plage qu’ils signent là, quelque part, une ébauche du certificat de décès familial, qu’ils s’autodéciment en une fin atroce ? Je fume du thé et je reste éveillé et cloîtré à ce cauchemar qui continue.
H. L.
