Mohamed Charfi, patron de l’Anie, l’organisme chargé de superviser les élections a été contrôlé positif au Covid-19. À l’annonce du résultat, il en est resté sans…
… voix !
Dans ce déluge de mauvaises nouvelles et de rubriques nécrologiques sans fin, enfin une lueur d’espoir. Oh ! Je ne dis pas que c’est la solution miracle. Je n’affirme surtout pas que nous allons enfin vaincre le « Waba » (j’adore la sonorité arabe du Covid !) juste à travers cette mesure. Je dis bark que c’est un énorme plus qu’il fallait d’ailleurs ajouter plus rapidement dans le panier des moyens de lutte contre le virus : les officines pharmaceutiques vont enfin être associées à la campagne de vaccination. Oui, ça aurait dû être fait plus tôt. Mais oui aussi, c’est décidé et désormais mis en boîte. Il reste cependant un détail qui me turlupine. Je ne lis nulle part - corrigez-moi si ça m’a échappé - l’objectif vaccinal chez nous, en Dézédie. On manque d’ambition programmatique. Qu’est-ce qui empêche de dire et de déterminer de manière chiffrée le seuil de population à atteindre ? C’est de la bonne ambition, du challenge sain que de clarifier quel nombre de vaccinés en primo et en double dose à atteindre et surtout quand. Je ne lis que des intentions, certes louables, mais des intentions. Le « nous allons entrer dans une phase de vaccination intensive » ne peut égaler cette autre formule « nous comptons vacciner la moitié de la population dézédienne d’ici au mois de… ». Ce genre de guerres se gagne aussi et surtout comme ça. En se donnant des objectifs chiffrés. Personne ne sera fusillé si d’ici à ces dates énoncées, l’objectif n’est pas atteint. Mais c’est un plus ! Un plus émoustillant. Un plus énergisant. Un plus motivant. Et la pharmacie de quartier, de commune, de village entre dans ce cadre-là de la bataille générale contre le virus. Sans challenge programmatique, sans objectif chiffré, sans seuil à placer en ligne de mire, on reste dans le flou mortifère. Et on alimente sûrement la zone grise des rumeurs, des « SOS bidouillés », des tableaux cliniques dopés à la mauvaise foi et à la surenchère politicienne. Mesdames et Messieurs les pharmaciens, bienvenue sur le champ de bataille ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
