Un meeting de Bengrina avorté. Je rappelle que, sauf cas de force majeure…
…l’avortement est toujours interdit en Dézédie !
Les gens s’inquiètent des changements successifs et à cadence intensive à la tête de Sonatrach. M’enfin ! Faut pas s’inquiéter ! Pour plusieurs raisons. Et la première, je n’aurais jamais pensé devoir vous la rappeler, tellement elle me semble d’une évidence flagrante. S’inquiéter, ce n’est pas bon pour la santé ! Voilà ! C’est dit ! Tous les médecins, même ceux qui orientent leurs patients du CHU vers leur cabinet privé, vous le diront, s’inquiéter, c’est même hyper-nocif pour la santé. L’inquiétude et le stress entraînent des effets désastreux sur votre cœur, votre estomac, votre cerveau et même sur votre… libido ! Vous voulez vous choper l’une de ces maladies, c’est ça ? Vous voulez diminuer votre espérance de vie, peut-être ? Allons ! Allons ! Il ne faut pas vous inquiéter des changements en série à la tête de Sonatrach. Cool ! On se détend ! Il ne faut pas s’inquiéter aussi et surtout parce que Sonatrach est une entreprise… magique ! Tu lui changes de P-dg, tu lui en mets deux à la fois, tu fais assurer sa gestion par le ministre de l’Energie ou par un pompiste de Naftal choisi pour son ancienneté, tu ne lui désignes même pas de patron, ça ne change rien ! Sonatrach fonctionne. Sonatrach continue de fonctionner. Quoi ? Tu me demandes comment ça se fait ? Tu oses me demander comment Sonatrach fonctionne malgré les changements à répétition des boss ? Tu veux vraiment savoir pourquoi et comment Sonatrach est la seule entreprise au monde qui pourrait très bien fonctionner sans P-dg ? Si je comprends bien, toi, t’es aussi du genre à t’inquiéter ? Ne me dis pas non ! Je vois bien tes cernes autour des yeux. Ton souffle court. Ton teint virant au bleuâtre, voire au gris cendré. Ça fait combien de temps que t’as pas consulté ton cardiologue ? Ton dernier check-up remonte à quand ? Attention ! La santé, c’est sérieux ! Sinon, tu vas finir comme moi, à fumer du thé pour rester éveillé à ton cauchemar qui continue.
H. L.
