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Rubrique Pousse avec eux

La feuille de route du sens des vents !

- T’en penses quoi, toi des attaques de Tebboune contre la France ?
- Moi ? Rien ! Je m’interdis toute ingérence dans les affaires internes à un pays étranger !
- ???

Sentez-vous ce vent ? Mais si ! Votre nez, vos oreilles et votre peau le sentent immédiatement. Parce qu’ils le connaissent bien ce vent. Parce que votre corps et votre esprit ont toujours connu ce vent. Parce que votre être a baigné depuis la nuit des temps confisqués dans les limbes de ce vent. Ce vent qui se lève soudain-tout-à-coup-subrepticement et qui souffle fort, très fort, aux oreilles du FLN « Oh parti ! C’est Mihoubi que tu dois soutenir » ! Ce vent qui a soufflé très fort, furieusement fort, aux oreilles de l’un des responsables des comités de soutien à Tebboune de déménager son soutien et tout ce qui va avec dans les locaux de Mihoubi. Ce vent qui a soufflé fort, très fort pour empêcher les gens d’entrer dans cette salle de meeting à Sétif, laissant Tebboune expliquer au cuir avachi garnissant des fauteuils vides et à micro visiblement mort d’ennui son programme économique et les perspectives exaltantes de la coopération future avec la Moldavie, s’il était élu Président. Le vent est ainsi, en principauté de Dézédie. Le vent et la météo ont eux aussi leur feuille de route. S’il existe une contrée où l’expression « les caprices de la météo » n’est pas fondée, effective, c’est bien en Dézédie. Ici, le vent et la météo sont d’une discipline sans faille. Le vent a un sens donné, inscrit. Si le vent souffle dans un sens, c’est que les dieux des vents le lui ont ordonné. Si le vent tourne, il… tourne ! Et n’a certainement pas le temps de se poser la question de savoir pourquoi il tourne. Ou pourquoi on le fait tourner. Ou encore pourquoi on le retourne, carrément. Il tourne, c’est tout ! Ce qui me conforte dans ma manière de consommer de l’information en Dézédie. Prenez le JT. Eh bien, le JT, je ne le regarde qu’à la fin. Au moment de la météo. C’est le moment le plus palpitant. Après cet autre moment tout aussi palpitant qui me voit éteindre la télé après la météo, allonger les jambes, un sourire désabusé aux lèvres et fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.

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